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HAYWIRE (2011)

(2) critiques (0) commentaire
Manu le 26/07/2012 à 17:19
3.65
Réalisé par Steven Soderbergh
Avec Gina Carano, Michael Fassbender, Ewan McGregor, Bill Paxton, Channing Tatum.
Film américain, irlandais
Genre : action
Durée : 1h 33min.
Année de production : 2011
Titre français : Piégée
Musique : David Holmes

Sortie Cinéma France : 11/07/2012
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6
3.7



 Critique HAYWIRE (2011)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.7
Vingt quatrième long métrage de Steven Soderbergh, Haywire marque les retrouvailles de l’over actif cinéaste palmé avec Lem Dobbs, son scénariste de Kafka et The Limey. Retrouvailles également avec Michael Douglas, douze ans après Traffic pour ce film d’action/espionnage offrant son premier rôle vedette à la championne de kickboxing Gina Carano.

Je dois bien reconnaitre que cela fait un petit bout de temps que je n’avais pas pris autant de plaisir à la vision d’un film de Soderbergh (même s’il me faut préciser de suite que je n’ai vu que deux films du bonhomme depuis Ocean’s twelve). S’inscrivant ouvertement dans la lignée des produits cinématographiques dérivés du succès de la franchise des Jason Bourne, Soderbergh m’a semblé retrouver la même pêche, et surtout le même plaisir à retravailler les codes d’un genre très calibré que celui que l’on devinait sur ses essais noirs des années 90 (Underneath, Out of sight, The Limey). Car Haywire est avant tout un pur exercice de mise en scène qui aborde sa très classique histoire d’agent secret trahi par les siens avec une réelle ambition d’offrir autre chose au spectateur. Dans le rythme du film, étirant de façon surprenante certaines séquences (la course-poursuite à pied du début, la filature dans Dublin), le choix des points de vue, la composition des plans, Soderbegh cherche constamment et parvient à se jouer des clichés tout en s’amusant. Car il s’agit là à l’évidence d’un film récréatif pour lui.

Et puis impossible de ne pas citer la découverte du film, Gina Carano, qui, à défaut d’avoir un jeu d’actrice très dense - mais son personnage ne me semble réclamer rien de plus que ce qu’elle offre au film - se révèle très impressionnante dès que sont mises à contribution ses talents de castagneuse. A ce titre, la scène de baston dans l’hôtel dublinois, visant une certaine épure dans la mise en scène (pas de bruitages poussés à fond, pas de musique), est peut-être bien le passage le plus marquant du film.

Seul petit reproche en ce qui me concerne : on pourra douter de la pertinence de proposer un script aussi inutilement complexe alors que celui-ci est paradoxalement dépourvue d’enjeux politiques et / ou historiques précis (notons tout de même que, ironiquement, l’intrigue nous balade dans trois pays en crise, l’Espagne, l’Irlande et l’Amérique du nord, avec au centre du propos une histoire d’embarrassant chinois à éliminer). On sent en tout cas chez Soderbergh et Dobbs comme une tentative de « noyer le poisson », une volonté de compliquer volontairement leur récit afin de masquer l’extrême linéarité de leur trame de base. Jouer davantage carte sur table à ce niveau aurait peut-être été un calcul plus judicieux.

Cette réserve n’altère cependant pas la bonne impression laissée par ce Haywire, qui ne devrait pas manquer de séduire les fans de la première heure de Soderbergh.


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