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HARRY BROWN (2009)

(3) critiques (7) commentaires
Manu le 21/03/2010 à 19:04
3.65
Réalisé par Daniel Barber
Avec Michael Caine, Emily Mortimer, Charlie Creed-Miles, Iain Glen, Liam Cunningham.
Film anglais.
Genre : Drame, thriller.
Durée : 1h 38min.
Année de production : 2009
Musique : Ruth Barrett

Sortie Cinéma France : 12/01/2011
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5
3.8
3.2



 Critique HARRY BROWN (2009)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.8
Bien que la lecture du synopsis puisse le suggérer, il ne s’agit pas pour Michael Caine de s’offrir ici son Gran Torino à lui. Harry Brown n’est pas un drame racial dans lequel l’acteur doublement oscarisé interpréterait un vieux grincheux au grand coeur, mais bien un vrai vigilante movie, une bande d’exploitation bien méchante, de celles qui mettent les pieds dans le plat et génèrent rarement le consensus autour d’elles, de par leurs prises de positions radicales, prônant davantage l’action que la prévention. Et là, j’avoue que je ne suis pas loin de penser qu’après les tentatives semi-convaincantes dans le genre que constituaient A vif et Death sentence, on tient enfin notre film d’auto-défense des années 2000. Une réussite liée pour moi à plusieurs décisions artistiques particulièrement judicieuses au départ, très payantes à l’arrivée, témoignant d’une connaissance parfaitement digérée des meilleurs avatars du genre (les premiers Death Wish, The Exterminator, Vigilante).

La première d’entre elles est le choix de Michael Caine dans le rôle titre. A l’instar d’un Bronson en son temps, Caine est non seulement un acteur ultra charismatique – ce qu’il prouve encore sans difficulté ici en donnant une épaisseur attendue, voire inespérée, à son rôle de papy flingueur – mais aussi et surtout une quasi légende vivante, représentation à lui seul de tout un pan de l’Histoire anglaise. Une portée iconique dont les auteurs de cet Harry Brown sont parfaitement conscients, comme l’indique d’emblée le Michael Caine is Harry Brown du générique de début, et qu’ils exploitent à plein régime, au bon souvenir des nostalgiques de Get Carter. Plus qu’à une simple histoire de lattage de voyous, on a donc l’impression d’assister à un choc des générations ici, l’Angleterre des 30 glorieuses vs celle de la crise actuelle, morale et financière. Et cela renforce considérablement l’intérêt d’un récit respectant autrement fidèlement les codes du vigilante movie.

Le second point fort du film est justement d’avoir su se plier aux lois de genre revenge flick tout en tentant de rester un minimum cohérent, à l’inverse de The Brave one et Death Sentence qui sombraient le premier dans les grosses ficelles, le second dans l’improbable surenchère d’action. Bon, évidemment on pourra toujours faire la moue face à la facilité avec laquelle Harry Brown rentre en contact avec les 2 dealers vendeurs d’armes ou sur cette façon opportune de voir au final le noeud de l’intrigue se dénouer en un même lieu en présence de tous les acteurs du drame. Mais tout de même, cela tient relativement bien la route jusqu’au bout, avec quelques bonnes idées comme ce personnage attachant d’inspectrice volontaire interprétée par Emily Mortimer, que l’on sent parée des meilleures intentions mais bien trop frêle pour gérer une telle situation de crise.

Enfin, je trouve que ça assure pas mal du tout au niveau de la réalisation, sur laquelle plane l’ombre du père de tous les films d’auto-défense, Michael Winner. Non pas tant dans le style, beaucoup plus froid et carré ici, ou dans l’approche, dépourvue de ce profond cynisme, proche du nihilisme, caractéristique du cinéma du Winner de la grand époque, que dans son traitement sans fioriture de la violence et sa volonté d’ancrer le récit dans des problématiques socio-politiques plus vastes. Très bonne surprise en ce qui me concerne.


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