GUILTY AS SIN (1993)

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Manu le 29/01/2011 à 15:46

2.9

Réalisé par Sidney Lumet
Avec Rebecca De Mornay, Don Johnson, Stephen Lang, Jack Warden, Dana Ivey.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 47min.
Année de production : 1993
Titre français : L'avocat du diable
Musique : Howard Shore

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.9

Critique GUILTY AS SIN (1993)

Avis rédigé par Manu | le 29/01/2011. | Note : 2.9

Ce Guilty as sin, situé dans la riche carrière de Sidney Lumet entre le tout aussi secondaire A Stranger among us et le plus intéressant Night falls on Manhattan, est un produit un peu bâtard, fruit d’une union condamnée d’avance à l’échec entre un scénario et des acteurs de B et une réalisation de classe A.

Ainsi le petit numéro de gigolo tueur de dames qu’effectue ici Don Johnson – aussi savoureux soit celui-ci – les carences de jeu d’une Rebecca De Mornay qui peine à convaincre en ténor féminin du barreau et les twists à gogo du scénario pas très crédible de Larry Cohen ont-t’ils du mal à s’accorder à la réalisation sans un gramme d’ironie de Sidney Lumet, qui retrouve les couloirs et salles d’audience des tribunaux déjà longuement arpentés dans les précédents 10 angry men, The Prince of the city ou The Verdict (dans lequel intervenait déjà Jack Warden).

On voit bien ce qui a pu séduire Lumet dans ce suspense jouant avec les carences / limites du système judiciaire américain, et on lui saura gré d'être parvenu une fois encore à créer une belle ambiance froide et oppressante en nous confinant pendant les trois quarts du film dans des lieux clos et déshumanisés (souvent vides également). On saluera également son habileté à utiliser cette approche esthétique afin de masquer un tournage réalisé à Toronto et non Chicago (seul l'emploi de quelques seconds rôles locaux nous met facilement la puce à l'oreille de ce côté).

Mais l'on ne peut manquer de se dire au final qu'il n'était probablement pas l'homme de la situation ici et qu’un Geoff Murphy ou un Mark Lester auraient largement suffit pour emballer cette affaire, voire auraient été plus à même de jouer avec la texture profondément bis du projet.

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