THE ROSARY MURDER (1987)

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Manu le 29/01/2023 à 18:21

3.6

Réalisé par Fred Walton
Avec Donald Sutherland, Charles Durning, Belinda Bauer, Josef Sommer, James Murtaugh.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 45min.
Année de production : 1987
Titre français : Confession criminelle
Musique : Bobby Laurel

Sortie Cinéma France : 09/08/1989
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6

Critique THE ROSARY MURDER (1987)

Avis rédigé par Manu | le 29/01/2023. | Note : 3.6

The Rosary murders est le quatrième et à ce jour dernier long métrage cinématographique du scénariste et réalisateur Fred Walton. Tourné du côté de Detroit et ses environs, le film est coécrit par Walton et le romancier Elmore Leonard, lesquels adaptent ici le roman éponyme de l’ancien prêtre William X. Kienzle, publié en 1979. Doublement récompensé au festival du film policier de Deauville en 1988, il se situe dans la carrière de Donald Sutherland entre le biopic franco-danois de Henning Carlsen, Oviri, et la comédie d’espionnage The Trouble with spies de Burt Kennedy.

Belle et discrète réussite (de plus) pour Fred Walton après le culte When a stranger call, le drame sportif Hadley’s rebellion et le slasher farceur April fool’s day. Un titre aux antipode du cinéma clinquant de son époque, quelque peu annonciateur du Silence of the lambs de Jonathan Demme dans la précision de sa mise en scène, l’accent porté sur l’atmosphère, ici ouvrière et hivernale, et le dialogue, primant sur le rebondissement, l’action et autres formes d’accroches narratives spectaculaires.

L’ensemble pourra ainsi facilement frustrer l’amateur de suspense tout en muscles et tension, voir l’agacer de par son sérieux un peu raide. Mais c’est aussi ce ton froid et volontairement distant qui fait tout le sel de ce The Rosary murders, lui confère une aura particulière et, une fois découvert, donne curieusement envie d’y revenir au bout d’un moment (comme ce fut mon cas ici). Cette ambiance troublante, ainsi évidemment que l’imposante présence d’un Donald Sutherland au meilleur de sa forme, faisant parfaitement ressortir les questionnements internes de son personnage de prêtre journaliste (et semble-t-il alter-ego de Kienzle sur bien des points).

Bref, peut-être pas le thriller de la décennie, mais, comme souvent avec Walton, un titre à forte personnalité, au petit goût d’étrange, qui marque par son atmosphère, mitonnée aux petits oignons.

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