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Manu le 13/06/2011 à 16:33
3.7
Réalisé par Sergio Martino
Avec Edwige Fenech, Anita Strindberg, Luigi Pistilli, Ivan Rassimov, Ricardo Salvino.
Film italien
Titre français : Ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé
Genre : Thriller
Durée : 1h 36
Musique : Bruno Nicolai

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.7



 Critique IL TUO VIZIO E UNA STANZA CHIUSA E SOLO IO NE HO LA CHIAVE (1972)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.7
Quatrième giallo signé par Sergio Martino (en 3 ans seulement), et dernier de la période 70 si l’on veut bien considérer son film suivant, l’époustouflant Torso, davantage comme un slasher – ou du moins un précurseur du genre slasher – que comme un giallo, Il tuo vizio è una stanza chiusa e solo io ne ho la chiave (Ton vice est une pièce fermée dont moi seul est la clef, en VF) est une très libre adaptation du Chat noir d’Edgar Allan Poe. Peut-être est-ce l’explication de la volonté du cinéaste italien de passer à quelque chose d’autre dans sa carrière après cet opus, mais, dans son domaine, cet opus giallesque constitue réellement un petit aboutissement en soi.

On sent en effet que Martino maîtrise ici totalement les codes du genre, et qu’il peut par conséquent presque tout se permettre. Ainsi commence t’il par nous livrer une intrigue de giallo bien culottée, flirtant ouvertement avec d’autres genres, réputés plus « nobles » – drame bourgeois, épouvante gothique – tout en respectant certaines contraintes imposées par ce style de film (le serial-killer ganté à l’arme blanche, la femme vue soit comme une victime, soit comme une perverse manipulatrice). Puis il n’hésite pas à déstabiliser un peu plus le spectateur en brouillant savamment les cartes quant à l’importance de chaque protagoniste au sein du récit. Anita Strindberg, paraissant dans un premier temps n’être qu’un personnage de second plan, devient ainsi la véritable héroïne de l’histoire, tandis qu’Edwige Fenech, qui n’intervient d’ailleurs dans le récit qu’au bout d’une demi-heure de film, hérite d’un rôle certes essentiel, mais néanmoins secondaire dans le développement de la trame. Enfin, dans sa vision du monde de type « tous pourris » (les jeunes libérés du film ne valent au final guère mieux que leurs ainés embourgeoisés), le film va plus loin que les habituelles critiques anti-bourgeoises de surface des sexy-gialli de Lenzi et leurs descendants.

Quant à la réalisation, c’est un plaisir de chaque instant. La recherche sur les cadrages, les mouvements d’appareil, le travail sur les couleurs et les décors : il y a là de quoi combler largement tout amateur de bels objets cinématographiques. Enfin, l’amateur de musique baroque/lounge sera également aux anges, Bruno Nicolaï signant l’une de ses plus belles partitions pour giallo, genre dans lequel il excellait.


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