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DEEP WATER (2022)

(1) critique (0) commentaire
Manu le 12/03/2023 à 07:39
3.2
Réalisé par Adrian Lyne
Avec Ben Affleck, Ana de Armas, Tracy Letts, Dash Mihok, Rachel Blanchard.
Film américain, australien
Genre : Thriller
Durée : 1h 55min.
Année de production : 2022
Titre français : Eaux profondes
Musique : Marco Beltrami

Sortie Cinéma France : 18/03/2022
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.2



 Critique DEEP WATER (2022)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.2
Deep water est le neuvième long métrage cinématographique du britannique Adrian Lyne. Cette adaptation du roman éponyme de Patricia Highsmith, publié en 1957 et déjà porté à l’écran en 1981 par Michel Deville sous le titre Eaux profondes, est coécrit par les également réalisateurs Zach Helm (Mr. Magorium’s wonder emporium) et Sam Levinson (Assassination nation). Le film se situe dans la carrière de Ben Affleck entre la chronique familiale The Tender bar de George Clooney et sa participation au Clerk III de Kevin Smith.

Presque envie de le défendre plus que de raison, ce petit Deep water, au regard du peu d'enthousiasme qu'il aura suscité à sa sortie. Certes l’ensemble ne propose rien de fondamentalement mémorable, mais Adrian Lyne a fait bien pire, et le résultat me semble tout de même, malgré ses scories, se rapprocher du sympa Unfaithful dans sa carrière, et pas seulement à travers les thématiques qu’il aborde (réflexion, par ailleurs récurrente dans l’œuvre du cinéaste, sur le désir dans le couple et la fidélité).

Soit donc un suspense conjugal à l'ancienne, à la fois confortable et étrange, pas très subtil dans l’écriture, ni même particulièrement crédible, mais posé, élégant et un peu décalé, avec une Ana De Arnas qui met plutôt bien l'ambiance et corrige partiellement le tir d’un Affleck au jeu plus balourd que trouble, peut-être moins bien dirigé aussi que chez le David Fincher de Gone girl, où il tenait quelque part un rôle assez proche de jouet de la gente féminine.

Bref, avec son atmosphère humide, son rythme lancinant d’une autre époque et sa narration évasive - on se demande pendant un long moment vers quoi converge l’œuvre, pour un résultat formant une sorte de boucle à la Jacob’s ladder - Deep water se révèle un essai noir méritant assurément le coup d’œil, même si j’avoue que, au bout d'un moment, je ne cessais de me demander ce que Deville avait pu faire de cette même matière en son temps, imaginant à chaque séquences clef quelque chose d'autrement plus vénéneux...


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