se connecter

BLOW OUT (1981)

(1) critique (2) commentaires
Manu le 24/05/2012 à 09:30
4.1
Réalisé par Brian De Palma
Avec John Travolta, Nancy Allen, John Lihgow, Dennis Franz, Peter Boyden.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 47min.
Année de production : 1981
Musique : Pino Donaggio

Sortie Cinéma France : 17/02/1982
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.1



 Critique BLOW OUT (1981)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 4.1
Sévère échec commercial à sa sortie, Blow out précipita la chute de popularité du milieu des années 80 de John Travolta et freina sans doute un peu l’ardeur de De Palma à développer ses obsessions autour du seul registre du suspense à sensations fortes (même si Scarface, son film suivant, n’est pas avare de sensations extrêmes). Ironiquement, Blow out est aujourd’hui largement considéré comme l’un des sommets de l’œuvre de De Palma, tout comme l’un des rôles les plus marquants de Travolta.

Blow out est un De Palma que je pensais bien connaitre, pour l’avoir vu et revu au cours de mon adolescence. Cette nouvelle vision fait pourtant presque figure de redécouverte. En effet, c’est la toute première fois que j’ai l’occasion de l’apprécier en VO dans son format scope d’origine. Par ailleurs, la récente découverte du Greetings du même auteur m’aura permis d’élargir un peu plus encore la grille de lecture d’une œuvre déjà très riche sans cela.

Condensant adroitement deux célèbres affaires d’assassinats politiques des années 60, le meurtre de John F. Kennedy en 1963 et celui de son frère Robert cinq ans plus tard, l’intrigue fait tout autant référence à Hitchcock (Fenêtre sur cour, L’Homme qui en savait trop), au cinéma parano américain des années 70 qu’au Blow up d’Antonioni – référence déjà au programme de Greetings – tout en reprenant quelques thématiques chères à De Palma comme la duplicité de l’image (et ici, par extension, du son), l’idée que « plus on enquête sur un meurtre / complot, plus le mystère autour de celui-ci à tendance à s’épaissir, voire à nous éloigner d’une vérité toute simple à la base». Comme dans Greetings, De Palma s’interroge sur la notion de sensationnel, revenant indirectement, à travers le film « bricolé » par son héros pour assermenter la thèse de l’assassinat politique, au cas d’école du film amateur d’Abraham Zapruder saisissant le meurtre de JFK à Dallas.

En outre, si le fond est déjà passionnant, la forme n’est pas en reste non plus. A ce niveau-là, De Palma se montre même clairement au sommet de son art. Son travail est d’une maîtrise, d’une invention et d’une audace constante, osant en particulier sans complexe quelques belles envolées lyrico-baroque pour enquiller au final les séquences mémorables. A ce titre, le dernier quart d’heure est sans nul doute l’un des grands moments de toute l’œuvre De Palmesque, à peine entaché de quelques grossières transparences que je ne m’explique pas (hommage au Golden age de tonton Hitch ?).

Bref, un très grand cru qui ne fait que se bonifier avec les années. 107 minutes de pied intégral ...


Rechercher avec google



Recherche par nom

Titre :
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Artiste :
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Dernières critiques ciné





Dernières critiques livres





Derniers commentaires





Salut l'artiste !



Critique cinema
2024 ans
Louis Gossett Jr.
(0000-2024)

2.55









Liens   |   Flux RSS   |   Page exécutée en 0.10786 secondes   |   contactez-nous   |   Nanar production © 2009