ALIBI PERFETTO (1992)

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Manu le 05/08/2010 à 19:55

1.7

Réalisé par Aldo Lado
Avec Michael Woods, Kay Rush, Annie Girardot, Philippe Leroy, Burt Young.
Film italien
Genre : Thriller
Durée : 1h 31min.
Année de production : 1992

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

1.7

Critique ALIBI PERFETTO (1992)

Avis rédigé par Manu | le 05/08/2010. | Note : 1.7

Revenant au cinéma après un détour par la télévision et la mini-série La Stella del parco, Aldo Lado s’essaye ici au thriller hitchcockien à connotations giallesques, genre auquel le cinéaste italien s’était déjà frotté à ses tout débuts derrière la caméra. La présentation du tueur ainsi que son look (imper, chapeau et lunettes noires), de même que l’approche formelle des séquences à suspense (avec notamment le classique recours du plan en caméra subjective) viennent ainsi sporadiquement nous remémorer les grandes heures du cinéma de genre italien. Mais ceci, malheureusement, pour nous les faire d’autant plus amèrement regretter. Car il faut bien admettre que, même comparé à ses aînés les plus modestes des années 60-70, cet Alibi perfetto fait particulièrement peine à voir.

Pourtant, on sent l’envie de bien faire. Lado tente par moment de donner un brin d’élégance à sa réalisation, fait des efforts pour soigner son atmosphère. Le scénario, co-écrit par Lado et Dardano Sacchetti, valeur sûre du bis transalpin, n’est pas spécialement mauvais à la base. Mais le réalisateur ne peut à l’évidence lutter face à un budget que l’on sent ridicule, décrédibilisant pas mal de scènes ne serait-ce qu’au niveau des décors, soit fauchés soit juste pas crédibles un instant (les locaux de la police, le cabinet de l’avocate), et une interprétation plus que limite dans les rôles principaux. A ce sujet, on se demande vraiment comment Annie Girardot, la seule à livrer une prestation à peu près convaincante, s’est retrouvée dans un tel plan foireux. En outre, participant pleinement à ce désastre, la musique se révèle tout simplement abominable. Le comble à cet égard étant qu’il nous faut subir à mi-film une scène au cours de laquelle le responsable de cette indigeste salade sonore, personnalité jouissant apparemment d’une petite réputation hors du domaine de la composition pour l’écran, nous livre une prestation musicale « en direct ».

Léthargique dans ses quelques scènes d’action, toute plus ridicules les unes que les autres, éclairé et photographié comme un téléfilm FR3 des années 80 (alors que curieusement le film s’offre les services du chef opérateur des Frissons de l’angoisse d’Argento), très peu à propos dans ses rares apartés comiques (tout ce qui touche au personnage du mafioso interprété par Burt Young, lui aussi égaré ici), Alibi perfetto est donc un ratage quasi intégral, reflet de l’état de la production italienne bis du début des années 90.

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