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FATHERLAND (TV) (1994)

(1) critique (0) commentaire
Manu le 23/10/2011 à 20:56
2.9
Réalisé par Christopher Menaul
Avec Rutger Hauer, Miranda Richardson, Peter Vaughan, Michael Kitchen, Jean Marsh.
Téléfilm américain
Genre : Science-fiction, espionnage, politique
Durée : 1h 46min.
Année de production : 1994
Titre frnaçais : Le Crépuscule des aigles
Musique : Gary Chang

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.9



 Critique FATHERLAND (TV) (1994)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 2.9
Tiens, j’ai appris un truc hier soir en récupérant 2, 3 infos sur ce Fatherland, à savoir que les récits consistant à réécrire l’Histoire en s’appuyant sur un évènement réel du passé, partant d’hypothétiques « et si les dinosaures étaient encore vivants, et si la révolution française n’avait pas eu lieu ou encore - dans le cas présent - et si les Alliés avaient perdu la guerre et le Troisième Reich perduré jusqu’aux années 60 », cela porte un nom dans le domaine de la littérature : on appelle ça des uchronies. Voilà pour la minute culture de Ciné Familia ...

Concernant le film - ou plutôt téléfilm - qui nous occupe ici, il s’agit d’une adaptation du roman Fatherland de l’anglais Robert Harris, le scénariste du récent The Ghost writer de Polanski. Produit par HBO et tourné en république Tchèque, Fatherland réunit des talents venus d’horizons très divers : le réalisateur, l’un des 2 scénaristes et une partie de la distribution sont anglais, l’acteur principal hollandais, le second scénariste, le compositeur et directeur de la photo américains et le reste de l’équipe technique tchèque.

Le gros atout de Fatherland, c’est qu’il repose sur un sujet passionnant aux ramifications multiples, pour ne pas dire infinies. Malheureusement, cet atout se retourne rapidement contre le film lui-même, obligé qu’il est de condenser en 105 maigres minutes une intrigue qui eut largement mérité un format plus long, de type minisérie, pour fonctionner correctement. La première heure passe encore, les auteurs parvenant assez bien à gérer leur sujet, mais ensuite, dès que commencent à tomber les révélations, tout s’accélère de façon beaucoup trop brusque et la machine déraille. La scène-pivot dans laquelle les 2 héros découvrent la réalité et l’étendue des crimes nazis est ainsi bâclée en 2 minutes sur un banc public de jardin des plantes, et la suite est à l’avenant, perdant toute cohérence dans son souci d’aller au plus rapide.

Bref, sans être totalement raté – la vision de ce troisième Reich sixties demeure tout de même très intéressante et Rutger Hauer n’est pas mal du tout dans le rôle principal - le résultat a le goût amer des projets très séduisants sur le papier mais jamais à la hauteur de leurs promesses dans les faits.


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