VILLAIN (1971)

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Manu le 22/11/2012 à 19:40

3.5

Réalisé par Michael Tuchner
Avec Richard Burton, Ian McShane, Nigel Davenport, Donald Sinden, Joss Ackland.
Film anglais
Genre : Policier
Durée : 1h 38min.
Année de production : 1971
Titre français : Salaud
Musique : Jonathan Hodge

Sortie Cinéma France : 29/10/1971
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique VILLAIN (1971)

Avis rédigé par Manu | le 22/11/2012. | Note : 3.5

Villain est le premier long métrage cinématographique de l’anglais venu de la télévision Michael Tuchner, cinéaste s’étant ensuite, comme beaucoup de ses compatriotes à la même époque, exilé en Amérique où il maintiendra une activité très soutenue pour le petit écran jusqu’à la fin des années 90. Le scénario de ce petit classique du drame criminel anglais est signé du duo Dick Clement / Ian La Frenais, qui écriront par la suite les scripts des Commitments d’Alan Parker, du Still cray de Brian Gibson ou, dans le même registre que Villain, du plus récent The Bank Job de Roger Donaldson. Le film est par ailleurs une adaptation du roman « The Burden of proof » de l’irlandais James Barlow.

Sans non plus rivaliser avec un Get Carter ou un Long good Friday, Villain est une belle réussite du film noir à la sauce anglaise. Porté par Richard Burton sans doute un peu cabotin mais néanmoins impressionnant en chef de gang homo un peu psychopathe sur les bords mais néanmoins très proche de sa vieille maman, le film distille savamment tout ce qui fait le charme et la personnalité des meilleures bandes de ce type : des personnages haut en couleurs incarnés par des vraies gueules de cinéma comme on en fait plus, une pointe de sexe, deux doigts de violence sèche, une fine couche d’action avec une solide séquence centrale de braquage routier, le tout assaisonné d’un fort contexte social, ici une peinture des bas-fonds et quartiers chauds londoniens.

A cet égard, le très crasseux environnement urbain choisi pour le final permet au film d’offrir là sa séquence la plus mémorable. Une conclusion qui a par ailleurs le mérite de se montrer assez audacieuse et atypique pour un film comme celui-ci, dans son refus du spectaculaire au profit de la charge sociale.

Percutant, provocateur, authentique et saupoudré d’un humour noir parfois bien méchant, Villain est en effet un bien vilain film, mais de ceux que l’on aime et respecte pour leur côté « brut de pomme ».

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