se connecter

THE ITALIAN JOB (1969)

(1) critique (0) commentaire
Léo le 05/03/2014 à 19:42
4.4
Réalisé par Peter Collinson
Avec Michael Caine, Noel Coward, Benny Hill, Raf Vallone, Tony Beckley.
Film anglais
Genre : Policier
Durée : 1h 39min.
Année de production : 1969
Titre français : L'Or se barre
Musique : Quincy Jones

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.4



 Critique THE ITALIAN JOB (1969)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 4.4
Ecrit par le scénariste écossais venu de la BBC Troy Kennedy Martin, The Italian job est le quatrième long métrage de Peter Collinson, cinéaste formé également à la télévision anglaise au début des années 60. Modeste succès commercial lors de sa sortie en salles en 1969, The Italian job deviendra au fil des décennies et multiples diffusions télévisuelles un véritable objet de culte indissociable de la culture anglaise de ces 40 dernières années. Un triomphe dont Collinson ne profitera en définitive jamais vraiment, puisqu’il décèdera prématurément en 1980, quelques années avant que le film n’accède définitivement au rang de véritable institution culturelle.

Peut-être pas un film parfait que cet Italian Job, mais assurément un divertissement sacrément racé et bougrement excitant tout du long, supportant sans difficulté de multiples visions. J’atteste en tout cas avoir encore pris énormément de plaisir à cette nouvelle révision.

Au menu de ce modèle du film de braquage à l’anglaise : Humour piquant, un peu déviant même (cf. le personnage d’obsédé sexuel campé par Benny Hill), action spectaculaire, interprétation réjouissante et mise en scène brillante, constamment inventive dans ses cadres et sachant admirablement jongler entre tension et décontraction selon les séquences, voire parfois même associer ces atmosphères antinomiques. Pas une séquence qui ne vous file la banane ici, d’autant qu’à toutes les bonnes choses précitées s’ajoutent également la photographie de Douglas Slocombe, splendide, et le délicieux score pop « swingin’ London » de Quincy Jones.

Par ailleurs, même si Collinson déclarait en interview « faire des films uniquement pour divertir, sans chercher à communiquer [sa] propre vision du monde à qui que se soit », il faut bien admettre que, consciemment ou non de sa part, l’ensemble porte incontestablement sa griffe. Le spectateur familier de son œuvre ne manquera donc pas de relever la singulière patte du futur réalisateur de Fright et Open season dans la distance parfois étonnement froide avec laquelle il observe son petit monde, de même qu’à travers l’âpreté inattendue de certaines séquences, comme celle d’ouverture. Des éléments qui tranchent évidemment quelque peu avec la légèreté affichée de l’œuvre, et lui donnent un relief supplémentaire à défaut d’unité.

En sur-analysant peut-être un brin, on pourrait même dire que cette violence sadique que l’on reprochera par la suite régulièrement à son cinéma, Collinson semble ici se contenter de l’appliquer aux automobiles, qu’il écrabouille et balance à loisir du haut de vertigineuses falaises (les chutes « mortelles » de véhicules semblent d’ailleurs être un motif visuel récurrent de son œuvre, si l’on se réfère à Open season et The Earthling).

Qu’importe donc si le scénario n’est pas d’une solidité à toute épreuve - il y aurait notamment matière à discuter de cette fin ouverte, ou encore sur l’aisance suspecte avec laquelle les auteurs se débarrassent de l’axe mafieux du récit - The Italian job affiche au final suffisamment de caractère pour qu’on lui pardonne ses quelques petites facilités scénaristiques.

Hautement stimulant.


Rechercher avec google



Recherche par nom

Titre :
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Artiste :
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Dernières critiques ciné





Dernières critiques livres





Derniers commentaires














Liens   |   Flux RSS   |   Page exécutée en 0.12896 secondes   |   contactez-nous   |   Nanar production © 2009