THE GOOD THIEF (2002)

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Manu le 04/03/2023 à 09:29

3.5

Réalisé par Neil Jordan
Avec Nick Nolte, Nutsa Kukhianidze, Tchéky Karyo, Saïd Taghmaoui, Emir Kusturica.
Film anglais, français, irlandais, canadien, américain
Genre : Policier
Durée : 1h 49min.
Année de production : 2002
Titre français : L'homme de la riviera
Musique : Elliot Goldenthal

Sortie Cinéma France : 13/08/2003
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique THE GOOD THIEF (2002)

Avis rédigé par Manu | le 04/03/2023. | Note : 3.5

The Good thief est le treizième long métrage cinématographique de l’irlandais Neil Jordan. Tourné pour large part du côté de Nice et ses environs, ce remake du Bob le flambeur de Jean-Pierre Melville est écrit par Jordan lui-même. Coproduit par l’également réalisateur John Wells, il se situe dans la carrière de Nick Nolte entre la comédie de mœurs d’Alan Rudolph, Investigating sex, et le drame rural de Michael Polish, Northfork. Il marque par ailleurs la seconde collaboration de Jordan avec Ralph Fiennes après The end of the affair, en 1999.

16 ans après l’acclamé Mona Lisa, Jordan revient au pur film noir avec cette relecture personnelle d’un titre culte du registre policier à la française. Un échec commercial cuisant, cette fois, accueilli de surcroit sans grand enthousiasme par la critique hexagonale (mais avec davantage de bienveillance outre-Atlantique, me semble-t-il).

Il faut dire aussi que, sous l’impulsion du parfois fantasque réalisateur de In dreams, ainsi que de quelques contraintes visant à garantir une portée internationale à l’œuvre, The Good thief sort largement des clous plantés par son modèle cinématographique, avec un côté patchwork prononcé, typique de Jordan, faisant à la fois le charme et la limite de l’œuvre.

Film de casse bigarré et enfumé, mené par un Nick Nolte comme il se doit tout cabossé - sans doute sa plus belle composition des années 2000, même si l’on ne comprend qu’un tiers de ce qu’il marmonne pendant tout le film - The Good thief demeure donc avant tout un bel objet un peu improbable, pas toujours convaincant mais unique en son genre - à l’image de son éclectique distribution - sortant en tout cas largement du tout-venant dans le domaine du film de casse à twists.

Bref, une réussite un peu autre, mêlant circonspection et fascination chez le spectateur, qui n’appartient définitivement qu’à son passionnant (et aujourd’hui un peu délaissé) auteur, et me semble mériter une vraie réévaluation au sein de son œuvre.

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