ROMA L'ALTRA FACCIA DELLA VIOLENZA (1976)

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Léo le 16/11/2013 à 22:25

3.3

Réalisé par Marino Girolami
Avec Marcel Bozzuffi, Anthony Steffen, Ennio Girolami, Franco Citti.
Film italien, français
Genre : Policier
Durée : 1h 36min.
Année de production : 1976
Titre français : L'autre côté de la violence
Musique : Franco Bixio

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3

Critique ROMA L'ALTRA FACCIA DELLA VIOLENZA (1976)

Avis rédigé par Manu | le 16/11/2013. | Note : 3.3

Roma l'altra faccia della violenza est le second des 3 poliziotteschi tournés par Marino Girolami au milieu des années 70, alors que le genre se trouvait au zénith de sa popularité. Cette coproduction franco-italienne est écrite par deux grandes figures du cinéma d’exploitation italien de l’époque : Gianfranco Clerici et Vincenzo Mannino. On y retrouve, en tête de distribution, le français Marcel Bozzuffi, un habitué du polar à l’italienne.

Sans doute pas un incontournable du genre poliziottesco, mais une œuvre tout à fait recommandable dans sa catégorie, du moins pour qui s’intéresse à celle-ci. Et comme bien souvent dans ce type de produit bis, les auteurs détournent avec malice un postulat de film à succès américain - ici le Death wish de Michael Winner - pour l’adapter à la sauce locale, proposant au final quelque chose de typiquement italien, aussi bien dans l’exécution que dans la réflexion.

Démarrant ainsi sur des bases connues, pour ne pas dire rebattues, Roma l’altra faccia della violenza semble dans un premier temps tenir essentiellement du vigilante movie disons « droitier progressiste ». Les flics font en effet ici preuve d’un sang froid impressionnant face à la série de voyous, fous de la gâchette, auxquels ils sont confrontés, ne tirant toujours qu’après avoir été visés une bonne dizaine de fois ! On ne flatte donc les pulsions droitières du spectateur qu’à moitié…

Toutefois, rapidement, le film complique sa classique situation de départ. Les criminels recherchés se révèlent appartenir à la haute bourgeoisie tandis que notre justicier dans la ville, incarné par l’ex vedette de western spaghetti Anthony Steffen, se retrouve à traquer son propre voyou de fils pour venger la mort de sa fille (et donc sœur dudit voyou). Un vrai sac de nœud meurtrier rendant à sa façon compte - comme tout bon poliziottesco - de la situation italienne d’alors, celle d’un pays en plein chaos, plongé dans une spirale de violence surgissant de tout côté.

La démonstration manque certainement de finesse. Et sa mise en boite se contente de faire efficace - ce qui, de la part de Marino Girolami, n’est déjà pas si mal, soit-dit en passant - là où une approche plus nuancée aurait peut-être pu élever Roma l’altra faccia della violenza au rang de grand représentant de son genre. Mais l’ensemble sait se montrer suffisamment ambigu et ancré à sa façon dans la réalité de son époque pour susciter encore un vif intérêt chez l’amateur de cinéma italien des années 70.

En passant, j’aime bien ces tournages en pleine rue avec figuration gratuite des passants. Cela donne des situations amusantes comme cette maman avec son bébé dans les bras qui, contre toute logique, s’arrête, intriguée, juste derrière Bozzuffi pendant que celui-ci, arme au poing, subit le feu nourri de Franco Citti.

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