ROAD TO NOWHERE (2010)

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Manu le 11/05/2012 à 11:37

2.7

Réalisé par Monte Hellman
Avec Cliff De Young, Waylon Payne, Tygh Runyan, Shannyn Sossamon, Dominique Swain.
Film américain
Genre : Policier, drame
Durée : 2h 01min.
Année de production : 2010
Musique : Tom Russell

Sortie Cinéma France : 13/04/2011
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.7

Critique ROAD TO NOWHERE (2010)

Avis rédigé par Manu | le 11/05/2012. | Note : 2.7

Premier long métrage réalisé par Monte Hellman en 21 ans – si l’on ne tient pas compte de sa participation au film à sketchs Trapped ashes – Road to nowhere est écrit par Steven Gaydos, collaborateur de longue date du cinéaste. Autre familier de l’univers de Monte Hellman également présent pour l’occasion : l’acteur italien Fabio Testi, précédemment croisé dans Amore, piombo e furore et Iguana. Le film à reçu un Lion d’or d’honneur au festival de Venise 2010.

Ce que j’ai toujours apprécié chez Monte Hellman, c’est sa façon très décalée – et très intello, pour tout dire – d’aborder le cinéma de genre US (film de guerre, western, road movie, success story, épouvante). Les intrigues bateau, les personnages clichés qu’il met en scène acquièrent une dimension particulière sous son regard, rendant la plupart de ses travaux uniques et passionnants. Là, le problème pour moi est qu’Hellman vise délibérément à livrer un film d’auteur, une pure réflexion sur le cinéma, art du faux semblant et du travestissement de la vérité. Son film est – si j’ai bien suivi, car Monte brouille pas mal les cartes ici – un film dans le film dans le film. Du coup, ce qui fait habituellement le charme de son cinéma – cette fausse et troublante simplicité - est en grande partie absent.

Ce qui ne veut pas dire non plus que Road to nowhere soit inintéressant. L’ensemble intrigue et offre quelques séquences troublantes, auxquelles la présence de la belle Shannyn Sossamon n’est certainement pas étrangère. Et l’on conviendra que le cinéaste sait manifestement de quoi il parle lorsqu’il se penche sur les difficultés du fictif Mitchell Haven à boucler son film, lui qui demeure tout de même un spécialiste des plans galère et tournages catastrophe.

Reste malgré tout qu’il faut quand même bien s’accrocher pour toujours bien saisir dans quel « degré de réalité » se situe l’action, et que la lenteur qu’impose Monte Hellman ne m’a pas semblé constamment justifiée.

Une petite déception, en ce qui me concerne.

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