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RAW NERVE (1991)

(1) critique (0) commentaire
Manu le 29/03/2013 à 09:14
2.5
Réalisé par David A. Prior
Avec Glenn Ford, Sandahl Bergman, Randall "Tex" Cobb, Ted Prior, Traci Lords.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 1h 31min.
Année de production : 1991
Titre français : Meurtres sous tension
Musique : Greg Turner

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.5



 Critique RAW NERVE (1991)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 2.5
Raw nerve est le dix-neuvième long métrage (en seulement 8 ans d’activité) du cinéaste indépendant David A. Prior. Comme la majorité de ses autres réalisations, celle-ci a été tournée à Mobile, en Alabama. Pour plus d’informations sur cette figure féconde de la série Z américaine, rendez-vous sur son site internet, où il nous présente notamment ses derniers projets et se propose de vous écrire un scénar ou d’aider à la rédaction de votre propre script !

Si Raw nerve n’est peut-être pas son œuvre la plus intéressante (je n’ai à vrai dire rien vu d’autre du bonhomme), il faut bien reconnaitre que, côté distribution, on tient là l’un de ses travaux les plus prestigieux. A ma droite, le grand Glenn Ford, luttant pour conserver un semblant de dignité dans son ultime tour de piste cinématographique. A ma gauche, l’ex-pornstar Traci Lords jouant curieusement les prudes et innocentes adolescentes (mais fringuée comme une tapineuse). Au centre, un Jan Michael Vincent imbibé d’alcool, marmonnant ses répliques l’œil éteint (défaillance du côté de la prise de son ou ébriété avancée de l’acteur : il se voit même doublé sur quelques répliques) et Ted A. Prior, piètre acteur que son réalisateur de frère ne doit pas beaucoup aimer pour le laisser ainsi se ridiculiser à l’écran dans chacun de ses films.

Face à de telles contre-performances d’acteur, on pourrait croire ce psycho-killer fauché totalement irregardable. Pourtant, l’ensemble se révèle d’une telle balourdise dans son écriture et sa mise en scène qu’il en devient vite franchement amusant, pour ne pas dire attachant. A travers ses hommages très maladroits à Welles et Hitchcock, ses amorces de scènes à suspense bien foireuses (gros plan sur une main et un couteau, avec l’héroïne endormie en background : il s‘agit en fait de Teddy Prior en train de manger une pomme à 3 heures du mat’, au pied du lit de sa belle) ou ses poursuites automobiles en léger accéléré, David A. Prior chercherait sciemment à flinguer son suspense qu’il ne s’y prendrait pas mieux. Mais bon, au moins c’est marrant et l’on ne s’ennuie jamais…

Et puis bien sûr, l’autre plaisir (un peu pervers) qu’offre le film vient de la présence quelque peu incongrue de vétéran Glenn Ford dans le rôle du commissaire en charge de l’affaire. Et là, j’avoue que ce n’est pas l’arnaque totale à laquelle je m’attendais. Glenn à tout de même 3 ou 4 petites scènes dialoguées (probablement filmées d’un trait, le décor étant identique) et participe même de loin à la grande scène d’action du film. Maintenant, de là à le créditer en tête de distribution aux génériques de début et fin, il y a comme de l’abus. Mais j’imagine que la tentation était extrêmement forte pour l'aimablement opportuniste David A. Prior…

Bref, un nanar plutôt sympa, dans l'ensemble.


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