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PUBLIC ENEMIES (1996)

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Manu le 05/12/2021 à 20:16
2.3
Réalisé par Mark L. Lester
Avec Theresa Russell, Dan Cortese, James Marsden, Eric Roberts, Alyssa Milano.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 1h 35min.
Année de production : 1996
Musique : Christopher Franke

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.3



 Critique PUBLIC ENEMIES (1996)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 2.3
Public enemies est le quinzième long métrage cinématographique du producteur et réalisateur Mark L. Lester. Le film marque sa seconde collaboration avec le scénariste C. Courtney Joyner après le thriller futuriste Class of 1999. Il se situe dans la carrière de l’actrice américaine Theresa Russell entre la tragi-comédie The Grotesque de John-Paul Davidson et le thriller Once you meet a stranger de Tommy Lee Wallace, d’après Patricia Highsmith.

Projet séduisant sur le papier que ce revival nineties du film de gangsters à mitraillettes camembert, sous-genre ayant marqué le cinéma américain des années 60 et 70 de quelques séries B d’exception, sous le parrainage de Roger Corman et Samuel Z. Arkoff. Plus proche d’un Steve Carver que d’un John Milius ou un Lewis Teague, Mark L. Lester, l’homme derrière Class of 1984 et Commando, semblait apte à insuffler l’énergie attendue pour mener à bien ce biopic criminel, tandis que la réunion d’interprètes à fort caractère tels que Theresa Russell et Eric Roberts laissait espérer un minimum d’animation à l’écran.

Et le minimum, c’est justement ce qu’offre au final ce titre mené certes tambour battant, au rythme d’une grosse explosion toutes les 10 minutes (plus ou moins le péché mignon de Lester, d’ailleurs), et de fusillades à tire-larigot, mais incapable de donner un brin de consistance à ses personnages comme d’enrichir son action d’un point de vue d’ordre socio-historique sur la période, tel que pouvaient en proposer une Big bad mamma ou une Lady in red.

A la place, Public enemies se contente donc d’aligner un poil laborieusement les scènes d’action, marquées par la douteuse suprématie du gang Barker face à des forces de l’ordre invariablement dépassées et incroyablement maladroites, et laisser son interprète principale se compromettre dans une prestation caricaturale et forcée, quelque peu gênante.

Bref, on aurait aimé trouver quelque charme à cette épopée meurtrière à peine relevée de quelques éclairs de sadisme propre au cinéma de Lester, mais c’est donc la déception qui prévaut ici, face au caractère monotone de ce produit bis manquant d’ambition.


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