NAPOLI VIOLENTA (1976)

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Manu le 31/05/2020 à 17:31

3.6

Réalisé par Umberto Lenzi
Avec Maurizio Merli, John Saxon, Barry Sullivan, Elio Zamuto, Silvano Tranquilli.
Film italien, français
Genre : Policier
Durée : 1h 35min.
Année de production : 1976
Titre français : S.O.S jaguar : Opération casseurs
Musique : Franco Micalizzi

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6

Critique NAPOLI VIOLENTA (1976)

Avis rédigé par Manu | le 31/05/2020. | Note : 3.6

Napoli violenta se situe dans la filmographie du toscan Umberto Lenzi entre deux autres titres relevant du genre poliziottesco, Roma a mano armata, et Il Trucido e lo sbirro, l’un et l’autre interprété par Tomas Milian. Ecrit par Vincenzo Mannino, scénariste la même année du Una Magnum special per Tony Saitta d’Alberto De Martino, le film marque la seconde collaboration de Lenzi avec l’acteur Maurizio Merli.

De son propre aveu, le corpus « poliziottescien » de l’œuvre de Lenzi aura constitué l’apport le plus notable du cinéaste au cinéma d’exploitation italien des années d’or 60 et 70. Que ces titres penchent davantage à gauche, au centre ou, plus certainement, à droite, importe peu aujourd’hui (le cinéaste s'étant, lui, ouvertement revendiqué anarchiste). Ce que l’on retient avant tout, grâce à la mise en scène formidablement immersive de Lenzi, c’est bel et bien leur fort ancrage dans la réalité italienne du moment. Une réalité violente, ambivalente pour ne pas dire confuse, et désespérément noire.

Drame criminel détournant à son compte les codes du polar urbain américain post-Dirty Harry, tout comme le western spaghetti avait su s’approprier ceux du classique western hollywoodien une dizaine d’années auparavant, Napoli violenta est un titre passionnant dans l’improbable fusion qu’il opère entre l’authentique chronique socio-politique, directement influencé par du cinéma neo-réaliste d’après-guerre, et le pure film d’action / exploitation aux péripéties généreusement spectaculaires.

Dès lors, qu’importe si l’écriture se montre plus que grossière dans la caractérisation des personnages ou l’interprétation pas toujours renversante (Maurizio, raide comme une brosse à joints), Napoli violenta, sans même se hisser au niveau des plus beaux coups d’éclat de Lenzi dans le genre, demeure non seulement une percutante série noire, mais aussi et surtout un exemplaire témoignage de l’extraordinaire richesse du cinéma de genre italien de cette période.

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