MIAMI BLUES (1990)

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Manu le 20/12/2012 à 17:54

3.6

Réalisé par George Armitage
Avec Fred Ward, Alec Baldwin, Jennifer Jason Leigh, Nora Dunn, Charles Napier.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 1h 37min.
Année de production : 1989
Titre français : Le Flic de Miami
Musique : Gary Chang

Sortie Cinéma France : 24/07/1991
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6

Critique MIAMI BLUES (1990)

Avis rédigé par Manu | le 20/12/2012. | Note : 3.6

Miami blues marque le retour à la réalisation du peu prolifique George Armitage 11 ans après Hot rod, signé pour la télévision. Adaptation par Armitage lui-même du roman éponyme de Charles Willeford, premier volet, publié en 1984, d’une trilogie littéraire centrée autour du personnage de Hoke Moseley, détective de la brigade criminelle de Miami, le film est produit par Jonathan Demme, vieille connaissance d’Armitage, de l’époque où les deux hommes faisaient débutaient à la réalisation sous le patronage de Roger Corman.

Passé relativement inaperçu à sa sortie, Miami blues est aujourd’hui assez largement considéré comme un petit film culte de sa période. A vrai dire, en découvrant ce cocktail un brin décalé de violence et d’humour vachard aux personnages en couleurs (Baldwin en psychopathe fonçant droit dans le mur, Fred Ward en flic décontracte quittant son râtelier pour s’enfiler des binouzes, Jennifer Jason Leigh en pute cuisinière décervelée), on qualifierait aujourd’hui volontiers le film de polar tarantinesque, si seulement il ne précédait pas deux ans les premiers pas de Tarantino au cinéma, et ne se présentait pas une pure série B policière là où les premiers QT reposent bien davantage sur une réinterprétation personnelle du polar bis des deux décennies précédentes.

On a souvent pu reprocher à George Armitage le côté un peu foutraque / paresseux de ses mises en scène, poussant la décontraction un peu chouia trop loin. Mais là, sans se renier non plus, peut-être sous l’impulsion du plus carré Jonathan Demme, Armitage signe probablement son travail le plus satisfaisant. Les acteurs sont parfaitement mis en valeur par la réalisation, les scènes de comédie noire succèdent efficacement à des passages plus tendus. C’est drôle, un peu trash (cf. le raccommodage maison de l’arcade sourcilière), truffé de répliques savoureuses et constamment inattendu.

Bref, ce « pulp » polar est une modeste mais vraie réussite amenant à regretter que le sergent Hoke Moseley n’ait pas rempilé au cinéma.

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