LE GUETTEUR (2012)

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Manu le 03/01/2013 à 21:45

2.37

Réalisé par Michele Placido
Avec Daniel Auteuil, Mathieu Kassovitz, Oliver Gourmet, Lucas Argentero, Violante Placido.
Film français, belge, italien
Genre : Policier
Durée : 1h 29min.
Année de production : 2012
Musique : Nicolas Errèra

Sortie Cinéma France : 05/09/2012
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.3

2.5

Critique LE GUETTEUR (2012)

Avis rédigé par Manu | le 03/01/2013. | Note : 2.5

Coproduction franco-italo-belge, Le Guetteur est la onzième réalisation de Michele Placido, et première intégralement tournée sur le sol français. C’est par ailleurs la seconde fois que l’acteur – cinéaste fait tourner sa fille ainée Violante après Ovunque sei en 2004.

Projet plutôt alléchant sur le papier, ce polar lorgnant lointainement du côté de l’hommage au maître Melville est malheureusement loin de tenir toutes ses belles promesses. Côté réalisation comme interprétation, il n’y a pourtant de quoi contenter l’amateur de films de genre old school. C’est joliment filmé, avec énergie et une certaine élégance, sans ficelle de montage ou d’effets visuels à l’épate. Une bonne surprise par rapport au souvenir que je garde du précédent long de Placido, Vallanzasca, qui se la jouer un peu trop polar scorsesienne. Je retiens notamment tout le passage se déroulant dans et autour du repère de Gourmet, longue séquence d’action /tension très bien menée. En outre, pourvus du charisme nécessaire, les acteurs défendent leurs rôles avec conviction, notamment Olivier Gourmet dans un personnage assez inattendu et intéressant.

Reste le big problème du film : son scénario. Ambitieux et pas forcement inintéressant dans ses multiples twists et bifurcations, mais que Placido n’a malheureusement guère le temps de rendre cohérent. Car là où Melville et Corneau nous aurait développé le même récit sur plus de deux heures 30, le réalisateur de Romanzo criminale boucle le tout en 85 minutes. Et ça ne pardonne pas. Le film se voit contraint de multiplier les ellipses plus ou moins embarrassantes, nuisant toutes considérablement à la vraisemblance / cohérence de l’histoire. L’ultime gros rebondissement de l’intrigue, venant lier le fils du commissaire au personnage incarné par Kassovitz, sonne dans de telles circonstances comme un véritable coup de grâce, ôtant définitivement toute valeur à l’intrigue en termes de crédibilité.

Toujours meilleur à prendre que les récents polars d’Olivier Marshall et cie, et certainement pas la purge annoncée ici et là, mais incontestablement pas la réussite sur laquelle je misais non plus.

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