KILLSHOT (2008)

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Manu le 15/08/2012 à 22:08

2.8

Réalisé par John Madden
Avec Thomas Jane, Diane Lane, Mickey Rourke, Joseph Gordon-Levitt, Rosario Dawson.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 35min.
Année de production : 2008
Musique : Klaus Badelt

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : 02/03/2010

Les notes

2.8

Critique KILLSHOT (2008)

Avis rédigé par Manu | le 15/08/2012. | Note : 2.8

Dix ans après la vague des adaptations d’Elmore Leonard initiée par le succès public du Get shorty de Barry Sonnenfeld et, dans une moindre mesure, celui du Jackie Brown de Tarantino, l’anglais John Madden se frotte à l’exercice sous l’œil vigilant des frères Weinstein, producteurs de l’affaire (en association avec Leonard himself). Mais, en dépit de sa solide affiche, ce Killshot, transposition cinématographique du roman éponyme publié en 1989, est curieusement demeuré inédit en salles sur notre territoire.

Venant expliquer cette diffusion limitée, le résultat donne d’évidents signes de post-production à problèmes. Filmé en 2006, en partie réécrit (par Sydney Pollack et Anthony Minghella) et retourné, le film affiche au final une durée anormalement réduite pour un sujet aussi dense que le sien, et laisse le spectateur sur l’impression d’un récit haché, « best of », s’obligeant à s’en tenir à son intrigue policière alors qu’il a pourtant sous le coude une belle galerie de personnages «leonardiens » ne demandant qu’à exister davantage. C’est d’autant plus frustrant que Mickey Rourke et Diane Lane offrent des très honorables compositions et que l’une des figures les plus pittoresques de cet ensemble, le personnage incarné par Rosario Dawson, est pour le coup totalement sacrifié (notons ici qu’il rappelle fortement celui de Bridget Fonda dans Jackie Brown).

Par ailleurs, à ce bilan fragile s’ajoute la très peu convaincante prestation du généralement bien plus inspiré Joseph Gordon-Levitt en jeune braqueur complètement à la masse, ainsi qu’une une réalisation sans personnalité ni nuance, manquant notamment de cette ironie cruelle caractéristique de l’univers comico-noir d’Elmore Leonard.

Une esquisse de bon polar à voir par curiosité pour Rourke et Lane, en imaginant ce qu’aurait pu être ce film entre d’autres mains que celles du guindé John Madden et des facétieux Weinstein brothers.

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