IL GIORNO DELLA CIVETTA (1968)

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Léo le 15/08/2013 à 18:21

3.3

Réalisé par Damiano Damiani
Avec Lee J. Cobb, Franco Nero, Claudia Cardinale, Serge Reggiani, Ugo D'Alessio.
Film italien, français
Genre : Policier, Drame
Durée : 1h 52min
Année de production : 1968
Titre français : La Mafia fait la loi
Musique : Giovanni Fusco

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3

Critique IL GIORNO DELLA CIVETTA (1968)

Avis rédigé par Manu | le 15/08/2013. | Note : 3.3

Adaptation du roman éponyme du sicilien Léonardo Sciascia originellement publié en 1961, Il Giorno della civetta (littéralement « Le jour de la chouette) est le premier drame criminel mafieux signé par Damiano Diamani. Suivront sur le même thème une petite dizaine de titres, filmés pour le grand et petit écran, parmi lesquels le très réussi Un Uomo di ginocchio et la mini-série La Piovra. Le film marque la seule collaboration entre Damiani et le scénariste Ugo Pirro, deux personnalités du cinéma italien de l’époque très engagées à gauche.

Ce premier essai cinématographique de Damiani décortiquant le fonctionnement de la Mafia et s’interrogeant sur son l’influence au sein de la société sicilienne et plus largement italienne compte parmi les réussites les plus évidentes du réalisateur. Le film se distingue avant tout par la qualité de son écriture, fine, détaillée, au parfum d’authenticité très appréciable. Le film fut notamment tourné sur la place, en Sicile, acte plutôt courageux lorsque l’on sait que l’influence de la Mafia était alors sans égale sur l’île. Bien pouvant paraitre quelque peu disparate au premier abord dans son mélange d’acteurs italiens, américain et français - une constante dans l’œuvre de Damiani - la distribution s’avère l’autre point fort du film, Franco Nero, Lee J. Cobb et Serge Reggiani signant tous les 3 là d’excellentes prestations.

Seul petit bémol : Il Giono della civetta manque tout de même un peu de force, de personnalité dans sa réalisation pour rivaliser avec les meilleurs travaux sur le sujet. Une fois de plus, on ne peut que constater les limites du cinéma de Damiani, sérieux, concerné mais, à la différence d’un Rosi ou un Petri, ne parvenant jamais, même dans ses meilleurs jours comme ici, à offrir au spectateur autre chose qu’un solide film dossier… ou peut-être ne suis-je pas encore tombé sur le titre qui me démontrera l’inverse…

Pour l'anecdote, on notera la curieuse orthographe usitée pour le mot Mafia non seulement sur l’affiche hexagonale mais également dans le générique français de début du film. Preuve sans doute le sujet n’était pas encore très commenté.

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