GUNN (1967)

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Léo le 09/01/2015 à 12:31

2.5

Réalisé par Blake Edwards
Avec Craig Stevens, Laura Devon, Edward Asner, Albert Paulsen, Sherry Jackson.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 1h 34min.
Année de production : 1966
Titre français : Peter Gunn, détective spécial
Musique : Henry Mancini

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.5

Critique GUNN (1967)

Avis rédigé par Manu | le 09/01/2015. | Note : 2.5

Situé dans la filmographie du réalisateur Blake Edwards entre deux comédies ayant fortement, et à juste titre, gagné en notoriété au fil du temps, What did you do in the war, daddy ? et The Party, Gunn n’a de son côté pas bénéficié du même gain progressif de popularité.

Relevant principalement du genre policier, voir plus exactement du neo-noir emprunt d’ironie à la Harper - film ayant modelé ce type d’exercice - l’œuvre compte probablement parmi les premiers tentatives hollywoodiennes de transposition sur grand écran de série télévisée à succès,soit dans le cas présent Peter Gunn, série crée en 1958 par Blake Edwards. Notons par ailleurs que William Friedkin refusa la proposition d’Edwards de diriger le film, jugeant son script, écrit par Edwards et William Peter Blatty, futur auteur / scénariste de The Exorcist, tout simplement exécrable.

Et il faut bien admettre que Friedkin n’avait pas tout à fait tort dans les fortes réserves émises à l’encontre du script de ce Gunn. L’intrigue développée ici manque en effet très sérieusement de relief, voire tout simplement d’ambition cinématographique, et la mise en image soignée mais sans véritable saveur de Blake Edwards comme le sérieux manque de relief de l’interprétation finissent de condamner le résultat à l’anonymat dans lequel il a depuis, assez logiquement, rapidement sombré.

Signé par un Boris Sagal ou un William A. Graham (à qui Edwards déléguait la même année la réalisation du pénible Wterhole #3), on aurait peut-être jugé ce polar ironique moins sévèrement, d’autant qu’il faut tout de même lui reconnaitre une petite personnalité dans le ton, et plus exactement dans ses dialogues décalés riches en bons mots et bonnes formules (à en être presque fatiguant au bout d’un moment, d’ailleurs). Mais, avec Blake Edwards à la barre, le résultat parait singulièrement quelconque.

Regardable, très écoutable (la musique de Henry Mancini est évidemment d'une classe inégalable) mais clairement pas une priorité dans la filmographie de son réalisateur.

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