FREEBIE AND THE BEAN (1974)

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Léo le 11/08/2013 à 14:05

3.6

Réalisé par Richard Rush
Avec James Caan, Alan Arkin, Jack Kruschen, Mike Kellin.
Film Américain
Genre : Policier
Durée : 1h 53min
Année de production : 1974
Titre français : Les Anges gardiens
Musique : Dominic Frontiere

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6

Critique FREEBIE AND THE BEAN (1974)

Avis rédigé par Manu | le 11/08/2013. | Note : 3.6

Freebie and the bean se situe dans la surprenante et peu féconde carrière de Richard Rush entre Getting straight, signé en 1970 et The Stunt man, réalisé en 1978 mais sorti seulement deux ans plus tard. Reçu sans beaucoup d’enthousiasme, ce mélange de polar, d’action pure et de comédie a gagné au fil des années, comme pas mal de titres de son auteur, une petite réputation d’œuvre culte outre atlantique.

Indéniable précurseur du buddy movie des années 80, Freebie and the bean reste pourtant un film profondément ancré dans sa décennie. Passionnante à plus d’un titre, l’œuvre ne serait d’ailleurs pas aussi déjantée par moment, aussi over-the-top dans son action burlesque, qu’elle pourrait presque s’inscrire parmi les classiques du film policier américain des années 70. Il faut dire qu’elle possède pour cela plusieurs atouts maitres, à commencer par un vrai commentaire sur l’Amérique de l’époque, un regard personnel et provoquant sur le petit monde qu’elle met en scène, et en particulier ses deux personnages principaux.

Allant presque plus loin encore que Don Siegel (Dirty Harry) et William Friedkin (The French connection) dans leur travail de démystification de la figure héroïque de l’homme de loi, Richard Rush nous dépeint en effet son binôme de policiers comme deux grands enfants irresponsables, certes motivés par le job mais totalement en dehors du coup la plupart du temps, volontiers farceurs mais également capables d’une grande brutalité. Deux personnages complexes, suscitant aussi bien la sympathie qu’un certain malaise chez le spectateur, qu’interprètent de façon assez mémorable Alan Arkin et James Caan.

Remarquablement photographié par Laszlo Kovacs, le film retient également l’attention pour ses deux très impressionnantes séquences d’action automobile. Deux morceaux de choix pour l’amateur, filmées au cœur de San Francisco et garantis 100 % vraie tôle froissée.

Atypique et malpolie, à l’exacte image du cinéma de Richard Rush dans son ensemble, Freebie and the bean n’est sans doute pas une œuvre intégralement maitrisée. Mais, dans ses étonnantes ruptures de ton et son ancrage profond dans son époque - que l’on retrouve jusque dans sa très désabusée conclusion policière, caractéristique du cinéma de « l’ère Watergate » - l’ensemble mérite indéniablement d’être citée parmi les essais cinématographiques policiers les plus notables de sa décennie.

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