PROTECTION (2001)

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Manu le 21/04/2013 à 09:43

2.8

Réalisé par John Flynn
Avec Stephen Baldwin, Peter Gallagher, Aron Tager, Katie Griffin, Deborah Odell.
Film canadien
Genre : Policier
Durée : 1h 32min.
Année de production : 2001
Musique : Richard Marvin

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : 03/02/2005

Les notes

2.8

Critique PROTECTION (2001)

Avis rédigé par Manu | le 21/04/2013. | Note : 2.8

Production canadienne tournée à Montréal, Protection est la quinzième et ultime réalisation de John Flynn, petit maitre de la série B américaine dont les spécialistes de la question ont encore en tête les bien teigneux Rolling thunder et Best seller. Le film marque la seconde collaboration du cinéaste avec l’acteur Stephen Baldwin et le compositeur Richard Marvin après le téléfilm Absence of the good.

Sur le papier, cette histoire de gangster repenti replongeant dans les embrouilles sur fond de magouilles immobilières a l’odeur du cousu main pour son réalisateur. Et nul doute qu’avec un script un peu plus travaillé entre les mains, John Flynn nous aurait probablement pondu un excellent mélange de polar et drame psycho-social dans la veine de The Outfit, Defiance ou Best seller. Malheureusement, devant se contenter d’un scénario bancal, hésitant jusqu’au bout entre 2 pistes narratives (la vie de repentie du Baldwin et son association / amitié avec Gallagher), le cinéaste ne fait ici que limiter la casse.

Ainsi, même si l’on reste constamment à la surface des choses, que le manque d’attention porté aux personnages nuit clairement à la crédibilité du récit (le personnage de Peter Gallagher parait notamment bien naïf pour un agent immobilier chevronné), on ne décroche jamais vraiment. La réalisation de John Flynn fait la différence, conférant une sécheresse et tension inattendue à de nombreuses séquences, travaillant également toujours ses séquences à l’économie (dans le montage, l’utilisation de la musique, les choix de cadres). Au final, en plus de ne jamais paraitre aussi financièrement modeste qu’il ne l’est vraiment, l’ensemble acquiert grâce à lui, et toute proportion gardée, cette élégance propre aux séries B des années 40-50, dont le cinéma de Flynn se sera souvent réclamé. Par ailleurs, dernière preuve du talent de ce dernier : dans la foulée, il réussit presque à soutirer une bonne prestation de Stephen Baldwin…

Bien qu’handicapé par une écriture de seconde main, un petit DTV d’action / suspense canadien qui s’élève au-dessus de ce que l’on a l’habitude de voir dans ce domaine. John Flynn tire donc discrètement sa révérence, sur une œuvre néanmoins clairement empreinte de son style sec d’artisan bis.

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