L'INCONNU DANS LA MAISON (1992)

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Manu le 06/04/2022 à 08:39

2.4

Réalisé par Georges Lautner
Avec Jean-Paul Belmondo, Cristiana Réali, Renée Faure, Geneviève Page, François Perrot.
Film français
Genre : Policier
Durée : 1h 44min.
Année de production : 1992
Musique : Francis Lai

Sortie Cinéma France : 28/10/1992
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.4

Critique L'INCONNU DANS LA MAISON (1992)

Avis rédigé par Manu | le 06/04/2022. | Note : 2.4

L’inconnu dans la maison est le quarante-deuxième et ultime long métrage cinématographique de Georges Lautner. Notamment écrit par Lautner lui-même et l’également réalisateur Bernard Stora, le film porte, pour la troisième fois sur grand écran, le roman de Georges Simenon « Les Inconnus dans la maison », originellement publié en 1940. Coproduit par Belmondo, il se situe dans la carrière de la superstar française entre deux collaborations avec Claude Lelouch, Itinéraire d’un enfant gâté et Les Misérables.

Cinquième et dernière collaboration entre Lautner et Bebel, L’inconnu dans la maison marque une sorte de come-back raté pour la vedette de Peur sur la ville. Un film hybride, ringard et presque réac, signé par un cinéaste ami malheureusement plus trop dans le coup, dont le (petit) charme des précédentes réalisations fonctionnait justement via leur aspect rétro un brin poussiéreux.

Ici, en tentant de moderniser un récit initialement situé dans la France des années 40 et l’adapter à la personnalité de leur star, les auteurs se tirent d’entrée une balle dans le pied. Ils se fourvoient intégralement dans leur tentative de peinture de la jeunesse (provinciale) des années 90, négligent à l’extrême leur intrigue policière et loupent complètement leur portrait d’un homme détruit en quête de rédemption. Quant à l’extrême complaisance, volontaire ou forcée, dont fait preuve Lautner dans la direction de son acteur / producteur, elle finit de rendre totalement boiteuse cette triste entreprise.

Bref, un film d’atmosphère raté, factice, anachronique, traversé dans ses dialogues et sa mécanique scénaristique de « Belmonderies » à côté de la plaque. Soit le douloureux épilogue d’une jusqu’alors plutôt honorable association dans le seul domaine du divertissement à la française (Lautner, comme Belmondo, ne s’étant jamais montrés non plus au sommet de leur art lorsque réunis).

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