DESTROYER (2018)

(1) critique (0) commentaire

Manu le 09/07/2021 à 16:53

2.7

Réalisé par Karyn Kusama
Avec Nicole Kidman, Toby Kebbell, Tatiana Maslany, Sebastian Stan, Scoot McNairy.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 2h 01min.
Année de production : 2018
Musique : Theodore Shapiro

Sortie Cinéma France : 20/02/2019
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.7

Critique DESTROYER (2018)

Avis rédigé par Manu | le 09/07/2021. | Note : 2.7

Destroyer est le cinquième long métrage cinématographique de la réalisatrice Karyn Kusama. Le film marque la troisième collaboration de la cinéaste avec le binôme de scénaristes Phil Hay et Matt Manfredi après Æon Flux en 2005 et The Invitation, dix ans plus tard. Il se situe dans la carrière de Nicole Kidman entre la comédie dramatique The Upside de Neil Burger et le drame familial Boy erased de l’acteur Joel Edgerton.

Nouveau portrait de femme forte pour Karyn Kusama après Girfight, Æon Flux et Jennifer’s body, Destroyer ratisse les terres, encore vierges pour la réalisatrice, du polar hard boiled. Le programme donne plutôt envie sur le papier, comme cela était d’ailleurs déjà le cas de la plupart de ses précédents travaux, mais, en fois encore, le résultat vire à l’irritante déception.

Karyn Kusama a donc envie de se la jouer borderline, à la Abel Ferrara / William Friedkin. Intention louable. Mais pour que cela marche, j’imagine qu’il faut déjà avoir un peu de la personnalité qui va avec. Et, si je me fie à ses films précédents, Kusama reste dans le fond une gentille, une consensuelle, frondeuse dans les règles, soucieuse de ne pas perdre son spectateur dans des contrées trop sombres. Du coup, la noirceur déployée à l’écran ne parvient jamais vraiment à nous convaincre. Elle conserve tout du long un petit goût de factice, de forcé, d'enjolivé aussi.

Et puis, même si les bonnes surprises arrivent, embaucher les 2 scénaristes de Clash of the titans et Ride along 1 & 2 pour s’aider dans cette tâche casse-gueule, c’est clairement prendre des risques, voire partir du mauvais pied dès le départ. Enfin, même constatation du côté de l’interprétation, avec une Nicole Kidman qui, faute sans doute d’une direction d’acteur avisée, en ajoute jusqu’à plus soif dans l’envie d’en finir, la négligence physique et l’apathie morale.

Bref, un peu plus regardable que le précédent The Invitation de la même Kusama, essentiellement parce que, même si l’on n'y croit pas vraiment, il reste tout de même une petite ambiance californienne crépusculaire de neo-noir à se mettre sous la dent, mais terriblement lourd et téléphoné.

Rechercher avec google