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DEATH WISH (2017)

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Manu le 06/12/2019 à 08:57
2.7
Réalisé par Eli Roth
Avec Bruce Willis, Vincent D'Onofrio, Elisabeth Shue, Dean Norris, Kimberly Elise.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 1h 47min.
Année de production : 2017
Musique : Ludwig Goransson

Sortie Cinéma France : 09/05/2018
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.7



 Critique DEATH WISH (2017)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 2.7
Death wish est le sixième long métrage cinématographique signé Eli Roth. Ecrit (à l’origine) par Joe Carnahan, qui devait un temps en assurer la réalisation, ce remake du classique seventies éponyme de Michael Winner transpose l’action du roman de Brian Garfield, qu’adaptent les deux films, de la ville de New York à celle de Chicago. Notons par ailleurs qu’architecte dans le film de Winner, le personnage principal devient ici chirurgien et que, côté casting, Bruce Willis croise de nouveau la route de Vincent D’Onofrio 6 ans après le drame criminel Fire with fire de David Barrett.

Remake longtemps repoussé de l’incontournable vigilante movie seventies de Michael Winner, Death wish présentait incontestablement un certain potentiel sur le papier. Avectout de même un réalisateur habitué à titiller son public, tout comme son prédécesseur, une distribution plutôt bien sentie et, au centre de ce projet, le doué Joe Carnahan en assurant la partie écriture.

On avait donc quelques bonnes raisons d’y croire. D'où une déception d’autant plus marquée à la découverte du résultat. Car si l’ensemble se laisse plutôt agréablement regarder dans l’ensemble, avec pour meilleure surprise un Bruce Willis que l’on avait pas vu aussi impliqué depuis une dizaine d’années au moins, force est d’admettre que l’on reste sur notre faim tant ce titre ne possède rien de marquant à tout point de vue.

Le plus étrange, dans ce Death wish 2018, est donc son aspect sagement routinier, d’une certaine façon presque politiquement correct dans son traitement du thème pourtant hautement sensible de l’auto-justice. Le personnage de Paul Kersey se voit ainsi dépossédé de pratiquement toute ambigüité, demeurant quelque part un brave type du début à la fin, juste un brin dépressif à mi-parcours et dont la plupart des actes répréhensibles paraissent finalement relever de la légitime défense. Aucun commentaire social digne de ce nom non plus sur la phobie américaine des armes à feu, qu’il fût sarcastique, comme chez Winner, ou pas. Roth se contente de nous offrir un polar urbain lambda, apolitique et sans véritable débordement, à un ou deux plan trash près.

Seule subsiste une amusante séquence montage en split screen nous décrivant parallèlement les deux « activités » antinomiques du personnage principal, qui ôte la vie tout en luttant pour la préserver. C’est peu, et forcement frustrant au regard de la plus large et très ironique réflexion sociétale que laissait entrevoir ce passage. Mais ça ne va pas plus loin et le classicisme, la prudence et, il faut bien le reconnaitre, une efficacité narrative certaine reprennent aussitôt la main.

Bref, un polar d’action de luxe du dimanche soir qui, prenant bien soin de ne pas faire de vagues à partir d’un sujet foncièrement polémique, passe inévitablement à côté de son sujet, voire de sa raison d’être même.


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