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CROSSFIRE (1947)

(2) critiques (0) commentaire
Manu le 31/08/2010 à 13:11
3.6
Réalisé par Edward Dmytryk.
Avec Robert Young, Robert Mitchum, Robert Ryan, Gloria Grahame, Sam Levene.
Film américain
Genre : Aventures.
Durée : 1h 26min.
Année de production : 1947
Titre français : Feux croisés

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.2
4.0



 Critique CROSSFIRE (1947)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 4.0
Edward Dmytryk restera surtout dans les annales de l’Histoire comme l’un des 10 d’Hollywood qui, après avoir refusé de collaborer avec le sénateur McCarthy et ses sbires et passé plusieurs mois en prison, finira par dénoncer ses amis communistes à la commission des activités anti-américaine. Une décision – ou trahison, pour les personnes concernées – qui lui collera à la peau jusqu’à sa disparition en 1999 et qu’il tentera à sa façon d’exorciser dans son ½uvre cinématographique, néanmoins considérée par beaucoup comme brisée dans son élan suite à cet épisode tragique. Antérieur à ces évènements, Crossfire est souvent considéré comme sa plus belle réussite. Et il s’agit effectivement d’un remarquable film noir à message, d’autant plus troublant à postériori que, dans sa dénonciation du racisme en général et de l’antisémitisme en particulier, Dmytryk, lui-même immigré d’origine ukrainienne, y prêche avec force le droit à la différence et à la liberté d’opinion, présentés comme fondements des valeurs américaines.

Tiré d’un roman du futur scénariste / réalisateur Richard Brooks (qui parlait d'homophobie, et non d'anti-sémitisme, même si cela ressort un peu, je trouve, dans le personnage de Samuels), le scénario de Crossfire est extrêmement dense, fonctionnant aussi bien comme suspense noir que comme film à thème. Le dialogue est remarquable, l’interprétation de premier choix – Mitchum (qui, parait-il, n'aimait pas du tout ce rôle) est à son top niveau, de même que Ryan (lequel, ceci dit, me semble à son top niveau dans chacune des prestations), et il se dégage de certaines séquences (la rencontre entre Mitch et le mari / amant de Ginny notamment) une troublante et délicieuse sensation de mélancolie / fatalité. L’ensemble vaut également pour son background, nous replongeant dans l’immédiat après-guerre et questionnant avec beaucoup d’acuité cette période ou la sensation de victoire se mêle à quelque chose de plus sombre et diffus. Un peu comme si le film annonçait cette guerre froide dont Dmytryk fera à sa manière les frais.


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