BEVERLY HILLS COP III (1994)

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Manu le 02/06/2019 à 12:02

3.5

Réalisé par John Landis
Avec Eddie Murphy, Judge Reinhold, Hector Elizondo, Timothy Carhart, Theresa Randle.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 1h 41min.
Année de production : 1994
Titre français : Le Flic de Beverly Hills 3
Musique : Nile Rodgers

Sortie Cinéma France : 17/08/1994
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique BEVERLY HILLS COP III (1994)

Avis rédigé par Manu | le 02/06/2019. | Note : 3.5

Beverly Hills cop III est la treizième réalisation cinématographique de John Landis. Ecrit par Steven E. de Souza, précédemment scénariste / coscénariste du 48 hrs. de Walter Hill, de Commando avec Schwarzy et des 2 premiers Die hard, le film se situe dans la carrière d’Eddie Murphy entre The Distinguished gentleman de Jonathan Lynn et la comédie horrifique de Wes Craven, Vampire in Brooklyn. Notons enfin qu’il s’agit de la troisième et à ce jour dernière association entre Murphy et Landis, après Trading places en 1983 et Coming to America en 1988.

Mal-aimé de la trilogie des Beverly Hills cop, ce troisième opus des aventures d’Axel Foley est pourtant loin d’être ce qu’Eddie Murphy a fait de plus désolant au cours des années 90 et au-delà. Mais l’on se doit également de reconnaitre qu’il s’agit d’une œuvre quelque peu singulière, très différente dans le ton des 2 précédents films et probablement pas tout à fait en phase avec son époque.

Plus qu’un film d’Eddie Murphy, qui donne d’ailleurs l’impression de faire le minimum syndical ici, Beverly Hills cop III demeure avant tout un film de John Landis. Et plus encore un film davantage signé par le Landis de Into the night et Innocent blood que celui de Trading places et Coming to America. D’où bien évidemment le décalage final drastique entre les attentes légitimes du spectateur et le produit proposé.

Plus que le scénario ultra standard, voire même un rien paresseux, proposé par Steven E. de Souza, c’est donc la réalisation qui assure tout le spectacle ici. Celle-ci multiplie les clins d’œil, avec apparitions de réalisateurs et artistes de renom par-ci par-là, et n’hésite pas à se la jouer discrètement subversive pour une production de ce calibre, dans sa vision pleine d’ironie de l’univers des parcs d’attraction en général et de l’empire Disney en particulier.

En outre, on appréciera (ou non) les quelques ruptures de ton typiques du style Landis, avec cette prédilection pour le mélange d’humour burlesque et de violence froide qui, ici, confère un caractère particulier aux attendues séquences d’action d’ouverture et de fermeture.

Imparfait, pénalisé par un acteur principal peu motivé, un rythme inégal et une séquence spectaculaire centrale totalement loupée (le sauvetage des enfants sur la grande roue), mais clairement inattendu, jusque dans son esthétique photographique, à l’opposé de celle des 2 premiers volets, mais, comme souvent chez Landis, jamais plat et particulièrement agréable à la revoyure.

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