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THE SENTINEL (1977)

(1) critique (2) commentaires
Manu le 13/01/2011 à 18:08
4
Réalisé par Michael Winner
Avec Chris Sarandon, Cristina Raine, Deborah Raffin, Martin Balsam, John Carradine.
Film américain
Genre : Horreur
Durée : 1h 32min.
Année de production : 1976
Titre français : La Sentinelle des maudits
Musique : Gil Mellé

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.0



 Critique THE SENTINEL (1977)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 4.0
Unique incursion de Michael Winner dans le registre de l’épouvante, The Sentinel fut considéré en son temps comme une simple resucée de l’Exorciste, et l’échec commercial qu’il rencontra au box-office acheva de le précipiter aux oubliettes sans autre forme de procès que cette réputation imméritée. A l’image de son controversé auteur, le film semble toutefois avoir gagné une certaine respectabilité au fil des années. Un tardif retour en grâce qui ne peut que me réjouir car j’ai toujours tenu en haute estime cet opus satanique découvert adolescent (avec Danou) et qui m’avait en définitive nettement plus marqué que le classique de Friedkin – auquel on ne peut effectivement manquer de penser en visionnant The Sentinel, même si les 2 films s’avèrent très différents.

La force et la personnalité de The Sentinel tient sans doute en premier lieu dans les à-côtés de sa relativement classique intrigue horrifique. Observateur très critique de l’Amérique des années 70, Michael Winner trouve en effet ici matière à une nouvelle dénonciation de l’hypocrisie et du puritanisme mesquin sur lequel semble, selon lui, reposer les fondements de la société américaine. Non plus en associant religion, fric et gangstérisme comme dans son précédent Stone Killer, mais en jouant cette fois sur les notions de culpabilité et de refoulement sexuel au cœur – toujours selon lui - de la pensée américaine. Sans toujours faire dans la dentelle, mais en provocant avec un indéniable panache, le cinéaste anglais raille l’opposition entre le beau (forcement synonyme de bien) et le laid, le grotesque et le sacrée. Il malmène à loisir sa belle et pure héroïne, mannequin pour publicité de shampoing, et « soigne » plus encore le portrait de son amant, jeune et brillant avocat bien sous tout rapport. Enfin, se moquant ouvertement de la bienséance, Winner conclue son affaire sur un mémorable freak show (il lui sera d’ailleurs reproché à l’époque d’avoir employé pour cette séquence d’authentiques personnes atteintes de difformités physiques, à la Tod Browning).

Enfin, ajoutons que le film est un pur régal au niveau de l’interprétation, avec pléiade de bonnes bouilles dans les seconds rôles. Personnellement, je retiendrais les prestations éminemment savoureuses de Burgess Meredith en voisin pas très catholique et d’Eli Wallach en détective roublard, flanqué d’un impassible second en la personne du jeune Christopher Walken.

Bien plus riche qu’il n’y semble au premier abord, The Sentinel n’a rien perdu de sa force et de son acuité 35 ans après sa réalisation et constitue l’une des plus belles réussites de son auteur.


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