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THE RITE (2011)

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Manu le 18/06/2013 à 18:21
1.5
Réalisé par Mikael Hafström
Avec Anthony Hopkins, Colin O'Donoghue, Alice Braga, Ciaran Hinds, Rutger Hauer.
Film américain, hongrois, italien
Genre : Drame, horreur
Durée : 1h 54min.
Année de production : 2011
Titre français : Le Rite
Musique : Alex Heffes

Sortie Cinéma France : 09/03/2011
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

1.5



 Critique THE RITE (2011)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 1.5
The Rite est le quatrième film tourné en langue anglaise par le scénariste et réalisateur suédois Mikael Hafström. Le script est signé Michael Petroni, scénariste du troisième volet des chroniques de Narnia. Il s’inspire du roman de Matt Baglio, « The Rite : the making of a modern exorcist », ouvrage apparemment inspiré de personnages et faits réels.

Attention, grosse artillerie de sortie ! Lorgnant dans son approche psycho-réaliste du côté du cador du genre en la matière, L’exorciste de William Friedkin (film dont il se moque pourtant au détour d’une réplique), Mikael Hafström, dont je n’avais déjà pas trouvé le Derailed avec Clive Owens et Jennifer Aniston particulièrement fin, donne ici dans le premier degré papal et le grand frisson théologique, relayé à l’écran par un Anthony Hopkins en mode cabotin shakespearien à la Instinct / Hannibal.

The Rite avait au départ quelques atouts pour séduire. Notamment un cadre attractif - l’Italie et le Vatican (et cela même si une bonne partie du film semble avoir été tourné en Hongrie), ainsi qu’un traitement laissant tout de même espérer un rejet des poncifs du genre. Mais patatras, non seulement le film aligne rapidement tous les clichés propres au bon gros suspense satanique des familles. Mais pire : il ne parvient même pas à faire peur. Seulement à assommer le spectateur à coup de pieux sermons sur le bien et le mal, et grosses ficelles scénaristiques au seul service de la quête spirituelle de son ténébreux héros. Alors que le film de Friedkin pouvait aisément mettre mal à l’aise, interrogeant le spectateur à travers plusieurs niveaux de lecture, celui d’Hafström relève de l’inoffensive bondieuserie sans la moindre ambiguïté et, du même coup, le moindre fond intéressant.

Du coup, malgré un Anthony Hopkins cabotinant comme un… beau diable, on s’ennuie ferme devant ce produit aseptisé qui n’a strictement rien à raconter, si ce n’est peut-être nous révéler que l’église catholique sait vivre avec son temps… ce qui ne va d’ailleurs pas sans créer des situations cocasses, telle l’interruption d’une séance d’exorcisme par une sonnerie de téléphone portable (sans doute le seul moment surprenant de tout le film).


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