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STRAIGHT ON TILL MORNING (1972)

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Manu le 12/03/2014 à 22:10
3.8
Réalisé par Peter Collinson
Avec Rita Tushingham, Shane Briant, James Bolam, Katya Wyeth, Tom Bell.
Film anglais
Genre : Horreur, drame
Durée : 1h 36min.
Année de production : 1972
Musique : Roland Shaw

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.8



 Critique STRAIGHT ON TILL MORNING (1972)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.8
Situé dans la carrière de Peter Collinson entre le thriller horrifique Fright et le film d’espionnage Innocent bystanders, Straight on till the morning marque pour son studio de production , la Hammer Film, une tentative de proposer des films plus en phase avec leur époque et, si possible, renouer ainsi avec le succès public.

On nage une nouvelle fois en eaux troubles avec ce Straight on till the morning, conte cruel au titre faisant référence « Peter Pan ». Un film difficilement classable, qui tient à peu près autant du Free cinema que de l’exploitation pure, allant au-delà même de ce que pouvait proposer la Hammer à l’époque, et n’appartient finalement qu’à son singulier réalisateur. Straight on till the morning repose ainsi sur une trame narrative simple, pour ne pas dire simpliste, et par là même pouvant aisément passer pour racoleuse, tirée vers le haut par un traitement très étudié dans la forme, notamment dans la composition des cadres et le montage, et éminemment personnel dans le discours.

Observant une fois de plus la folie humaine et les comportements déviants avec une rare acuité, Peter Collinson nous plonge dans un étouffant univers de frustrations, ici principalement sexuelles. Et, comme à son habitude, le cinéaste s’attache à nous dépeindre des individus souvent faibles et plus ou moins méprisables, entretenant entre eux des rapports jamais vraiment sains, voire carrément glauques dans le cas du couple Brenda / Peter.

Autre constante de son cinéma : Straight on till the morning n’a rien une œuvre graphique dans sa violence. Pas une goutte de sang n’est versée à l’écran (ou presque). En revanche, l’ensemble entretient une tension psychologique constante et un malaise persistant : on en ressort assez lessivé, d’autant que, s’accélérant dans ses dix dernières minutes, le récit n’offre aucune échappatoire à ses protagonistes.

Retrouvant en outre le swinging’ London des quartiers populaires déjà exploré dans Up the junction et The Italian Job, Peter Collinson nous en brosse cette fois un tableau beaucoup moins fun et coloré, rappelant plus les films de Ken Loach et Mike Leigh que ceux de Richard Lester.

Comme beaucoup de film de Collinson, Straight on till the morning un film fort peu aimable, dont la noirceur intégrale pourra aisément rebuter le spectateur. Reste que ce suspense psychologique terriblement froid et oppressant s’écarte distinctement du tout-venant de par sa personnalité hors norme.


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