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PONTYPOOL (2008)

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Manu le 11/06/2012 à 09:23
3.4
Réalisé par Bruce McDonald
Avec Stephen McHattie, Lisa Houle, Georgina Reilly, Hrant Alianak, Beatriz Yuste.
Film canadien
Genre : Epouvante
Durée : 1h 33min.
Année de production : 2008
Musique : Claude Foisy

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : 03/11/2010

Les notes

3.4



 Critique PONTYPOOL (2008)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.4
Totalement inconnu chez nous, le cinéaste canadien Bruce MacDonald est pourtant loin d’être un débutant dans le métier puisque Pontypool est tout de même sa septième réalisation pour le grand écran en presque 20 ans d’activité.

Me concernant, je ne connaissais jusqu’à présent de lui que le peu convaincant, si correctement mis en scène, Picture Claire avec Juliette Lewis. Nettement plus original et ambitieux que ce dernier – en particulier dans son écriture – Pontypool se rattache au courant horrifique du film d’épidémie « zombiesque ». Sur le papier, cette combinaison « Petite production canadienne + histoire de zombie » sentait pourtant clairement le plan DTV tout pourri à soigneusement éviter. Contre toute attente, le résultat est donc une bonne petite surprise, qui tient assez brillamment son pari de huis-clôt à protagonistes numériquement réduits. Entre l’efficacité de la réalisation de Bruce MacDonald, la qualité du script – à la fois dans ses dialogues et son art d’orchestrer le suspense crescendo – et l’imposante présence de Stephen McHattie, les cinquante première minutes sont même tout simplement remarquables, nous rappelant au passage ce que doit être une véritable série B.

Ensuite, l’ensemble perd à mon goût un chouïa de sa force. Le récit se fait un plus attendu dans sa progression et le ton plus incertain, pas toujours intégralement maîtrisé dans son sous-texte ironique. Je dois toutefois préciser ici que, sans le savoir au départ, j’ai fait la grosse bêtise de le voir en VF alors que l’intérêt du film repose grandement sur l’utilisation qu’il fait de la langue anglaise, par opposition au français. A l’origine, l’épidémie au cœur de l’histoire se transmet en effet par les mots, en langue anglaise, obligeant d’ailleurs les protagonistes à parler français une petite partie du film. Il va donc sans dire que dans sa version française, qui inverse la situation, Pontypool se voit amputé d'une partie de sa personnalité et de son piquant.

Pas intégralement abouti, mais néanmoins bluffant, dans son ensemble.


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