I CORPI PRESENTANO TRACCE DI VIOLENZA CARNALE (1973)

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Manu le 20/03/2018 à 12:24

Réalisé par Sergio Martino
Avec Suzy Kendall, Tina Aumont, Luc Merenda, John Richardson, Robert Bisacco.
Film italien
Genre : Horreur
Durée : 1h 29min.
Année de production : 1973
Titre français : Torso
Musique : Guido De Angelis

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.0

Critique I CORPI PRESENTANO TRACCE DI VIOLENZA CARNALE (1973)

Avis rédigé par Manu | le 20/03/2018. | Note : 4.0

I Corpi presentano tracce di violenza carnale est la sixième réalisation cinématographique de Sergio Martino, ainsi que sa sixième collaboration avec le scénariste Ernesto Gastaldi. Le film marque la première collaboration du cinéaste romain avec l’acteur français Luc Merenda. Les deux hommes se retrouveront par la suite sur 3 autres titres, relevant tous du genre poliziottescho.

Œuvre de transition, pour Sergio Martino comme pour le cinéma de genre italien en général, que ces Corpi presentano tracce di violenza carnale. On y constate en effet l’évolution du giallo tel qu’initié par Bava et Argento dans les années 60 vers l’épouvante gore à la Fulci et consort, et ce que le cinéma américain développera à son tour sous l’étiquette « slasher » au cours de la décennie suivante. C’est déjà dire l’importance et la richesse de cet exercice parvenant également à payer dans le même mouvement son tribut au suspense hitchockien tout en le dévergondant à l’italienne comme il se doit.

Mais I Corpi presentano tracce di violenza carnale, c’est aussi, et avant tout, un divertissement populaire artisanal pour adultes fabriqué avec intelligence et amour, comme Martino savait alors presque mieux que quiconque nous en concocter. Et, aidé par des moyens inhabituellement confortables pour lui (il s’agit là d’une production Carlo Ponti), le bonhomme se surpasse.

Le film comporte en effet quelques unes des plus belles séquences horrifiques du cinéma italien de la période (la séquence quasi onirique du meurtre dans les marécages) et tire remarquablement parti des beautés architecturales de la citée historique de Perugia. Une opulence visuelle qui confère indéniablement une densité supplémentaire à un récit déjà riche d’une construction déjouant malicieusement les attentes de l’initié.

Bref, un titre marquant de l’Histoire du cinéma bis italien, à la fois dans ses nombreuses qualités esthétiques comme dans sa façon d’enrichir, voire de transgresser un concept établi (d’où peut-être le relatif rejet de ce titre chez certains amateurs de gialli). En tout cas, un incontournable de la riche et inégale filmographie de Sergio Martino.

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