EMANUELLE E FRANCOISE LE SORELLINE (1975)

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Manu le 17/04/2014 à 16:09

Réalisé par Joe D'Amato
Avec George Eastman, Rosemarie Lindt, Patrizia Gori, Annie Carol Edel, Maria Rosaria Riuzzi.
Film italien
Genre : Thriller, horreur, érotique
Durée : 1h 36min.
Année de production : 1975
Titre français : Emmanuelle et Françoise
Musique : Gianni Marchetti

Sortie Cinéma France : 21/09/1977
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0

Critique EMANUELLE E FRANCOISE LE SORELLINE (1975)

Avis rédigé par Manu | le 17/04/2014. | Note : 3.0

Huitième réalisation « officielle » du prolifique Aristide Massaccesi, dit Joe D’Amato, Emanuelle e Françoise le sorelline est coécrit par un autre pilier du cinéma d’exploitation transalpin de l’époque, le monteur, scénariste et réalisateur Bruno Mattei. Notons que, en dépit d’un titre le laissant opportunément penser, le film n’entretient aucun rapport, de près ou de loin, avec la célèbre franchise érotique des Emmanuelle.

Indiscutablement, en matière d’exploitation trash à l’italienne, le père D’Amato savait y faire comme personne dans les années 70. Je ne veux pas dire par là que son cinéma mérite forcement que l’on s’y arrête, car cela reste une stricte affaire de (mauvais) goût, brillant rarement par la subtilité de son script et la qualité de son interprétation. Mais disons que dans son créneaux, D’Amato, ancien excellent directeur de la photographie, parvenait au moins régulièrement, comme c’est le cas ici, à proposer des travaux très soignés dans la forme, malgré l’étroitesse de leur budget, offrant exactement à son public ce que celui-ci attendait, voire même un peu plus.

Démarrant sur le mode du mélo de gare, en crapoteux à l’extrême, Emanuelle e Françoise le sorelline est donc un produit délicieusement racoleur typiquement seventies. De l’exploitation érotico-sentimentale pure et dure donc, qui vire progressivement au thriller horrifique en huis-clos dans lequel éclate l’irrésistible penchant de D’Amato pour le gore grand-guignol. Bref, tout un programme…

Bien déviant sans être très sérieux non plus - le jeu peu nuancé des acteurs et l’hémoglobine 100% ketchup alimentant les pseudos scènes de meurtres et cannibalisme n’aidant clairement pas à prendre l’affaire au strict premier degré - et, quoi qu’il en soit, définitivement pas porté sur la subtilité, un spectacle de fête foraine pour adultes only, et l’un des titres les « divertissants » de ce pervers d’Aristide.

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