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BONES (2001)

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Léo le 13/06/2013 à 21:18
3
Réalisé par Ernest R. Dickerson
Avec Snoop Dogg, Pam Grier, Clifton Powell, Ricky Harris, Michael T. Weiss.
Film Américain
Genre : Fantastique, Epouvante-horreur
Durée : 1h 35min
Année de production : 2001
Musique : Elia Cmiral

Sortie Cinéma France : 22/05/2002
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0



 Critique BONES (2001)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.0
Directeur de la photographie des premiers films de Spike Lee, Ernest R. Dickerson passe à la réalisation en 1992, signant l’un des fleurons du film de ghetto américain de son époque, Juice, avec Samuel L. Jackson et le rappeur Tupac Shakur. Toutefois, et bien que fermement ancré dans des préoccupations sociales le rapprochant du cinéma tel que pratiqué par son mentor, ce premier essai ambitionne déjà d’intégrer son sujet dans un cadre cinématographique plus traditionnel, en l’occurrence celui du film policier urbain. Une démarche annonciatrice de l'oeuvre à venir d’Ernest R. Dickerson, partagé entre gout prononcé pour le cinéma de genre et volonté de questionner la société américaine, en particulier dans son rapport aux minorités ethniques.

Ernest R. Dickerson aborde le genre fantastique en 1995, avec la comédie horrifique Demon knight, première adaptation sur grand écran de l’anthologie télévisée Tales of the crypt. S’en suivront notamment, pour la télévision, des participations variablement concluantes aux séries Night vision, Masters of horrors, Fear itself ou plus récemment encore The Walking dead.

Produit par la firme New Line Cinema, Bones est écrit par Adam Simon, scénariste et réalisateur formé chez Roger Corman au début des années 90. Le film joue sur la résurgence du moment des genres slasher et blackploitation en l’assaisonnant de considérations sociales propres aux films de ghetto des années 90. Vaste programme, que Bones ne tient malheureusement que partiellement.

L’implication du réalisateur et son équipe demeure pourtant indéniable, et l’originalité du cocktail très appréciable. On soulignera en particulier la grande qualité du travail effectué sur les maquillages et effets visuels, pour la plupart confectionnés à l’ancienne, s’inspirant ouvertement du cinéma d’épouvante gothique italien de l’époque Bava / Fulci. Par ailleurs, certaines séquences gore surprennent par leur caractère étonnamment malsain pour une production hollywoodienne de ce type.

Malheureusement, du côté du scénario, le résultat s’avère un peu moins probant. D’une part l’implication du spectateur se trouve sévèrement entamée par une intrigue multipliant les séquences tout simplement aberrantes (qui aurait envie de s’installer dans une demeure aussi flippante ? ou adopterait un chien semblant surgir tout droit de l’enfer ?). D’autre part, le récit souffre indiscutablement du rabotage d’une vingtaine de minutes opéré par la New Line sur le montage initial de Dickerson. Des coupes qui, portant pour l’essentiel sur le développement des personnages, réduisent au final d’autant l’intérêt de l’histoire tout en la tirant vers le slasher urbain lambda.

Ultime frein à l’enthousiasme du spectateur : le cruel manque de relief des extérieurs urbains sélectionnés par le film. Dickerson dû apparemment se contenter d’un tournage à moindre coût au Canada et, pour un film se réclamant quelque part du cinéma de ghetto urbain à la Spike Lee, ce côté étriqué / factice nuit considérablement sévèrement à l’authenticité du film comme à l’impact de son discours social.

En résumé, un échec tout à fait digne, très loin de mériter sa sale réputation (cf. sa note toute pourrie sur IMDB).


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