EATEN ALIVE (1976)

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Léo le 06/12/2014 à 18:32

3.6

Réalisé par Tobe Hooper
Avec Neville Brand, Mel Ferrer, Carolyn Jones, Stuart Whitman, Marilyn Burns.
Film américain
Genre : Epouvante-horreur
Durée : 1h 31min.
Année de production : 1976
Titre français : Le Crocodile de la mort
Musique : Wayne Bell

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6

Critique EATEN ALIVE (1976)

Avis rédigé par Manu | le 06/12/2014. | Note : 3.6

Eaten alive est le troisième long métrage de Tobe Hooper. Coproduit et coécrit par Alvin L. Fast, compagnon de route du cinéaste Greydon Clark, l’Ed Wood des années 70-80, cette petite production indépendante a été tournée intégralement en studios à Los Angeles.

Film froidement reçu par la critique en son temps et encore relativement mal aimé aujourd’hui, Eaten alive tranche radicalement dans la forme avec le précédent métrage de son réalisateur, le culte Texas chainsaw massacre. A l’approche ultra réaliste de celui-ci (décors naturels, forme pseudo documentaire) se substitue ici une forme outrancièrement factice évoquant instantanément le cinéma fantastique de série B / Z des années 50.

Tout aussi déconcertant pour le spectateur espérant trouver ici un film dans la mouvance de Texas chainsaw… est le rythme et la substance pour le moins étonnants de ce récit. Eaten alive est en effet un film qui prend le temps d’observer sa particulièrement haute en couleurs galeries de personnages. Hooper étire non sans ironie bon nombre de séquences, dont certaines laissent sur une curieuse impression de semi-improvisation. Par ailleurs, pour un film d’attaque animale, Eaten alive semble s’intéresser bien peu à sa bestiole vedette, servant juste, dans la plupart des cas, à « finir le travail » entamé par le personnage central.

Quelque peu déstabilisant donc, et sans doute trop « autre » pour convaincre totalement, mais néanmoins fascinant et, comme le démontrera l’œuvre à venir de son réalisateur, typiquement hooperien dans sa forme bariolée, agressive, très libre, comme son fond, frondeur, provocateur, clairement engagé dans sa vision méchamment drôle, parfois presque cartoonesque, d’une société américaine vacillant sur ses fondements, perdant tous ses repère moraux.

Très différent de The Texas chainsaw massacre, en dépit d’une ligne narrative relativement proche, et certainement moins percutant sur le moment, un film cependant d’une richesse évidente et très forte personnalité, dépassant le seul registre du cinéma d’épouvante.

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