DEVIL'S DEN (2006)

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Manu le 01/04/2013 à 10:36

Réalisé par Jeff Burr
Avec Kelly Hu, Devon Sawa, Ken Foree, Steven Schub, Karen Maxwell.
Film américain
Genre : Epouvante
Durée : 1h 24min.
Année de production : 2006
Musique : Jon Lee

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0

Critique DEVIL'S DEN (2006)

Avis rédigé par Manu | le 01/04/2013. | Note : 3.0

"No actual ghouls, squirrels or werewolves were harmed in the making of this film" nous informe-t’on discrètement au générique de fin de ce Devil’s den. Autrement dit, après son très sérieux et plutôt chouette Straight into darkness, Jeff Burr revient ici à un fantastique plus light, pour ne pas dire ouvertement déconneur (SPOILER cf. l’affrontement final, qui tourne à la grosse farce SPOILER). Le bonhomme étant un excellent artisan dans le domaine de l’épouvante pure à petit budget, certains ne manqueront pas de regretter cette orientation. Quant aux autres, plus conciliants, ils prendront ce modeste spectacle comme il vient, sans faire la fine bouche, avec le recul voulu par son auteur.

L’influence majeure de ce dix-huitième long-métrage de Jeff Burr est clairement à aller chercher du côté d’Une Nuit en enfer de Rodriguez. Mitch Gould, scénariste de l’affaire (en même temps que coordinateur des cascades et réalisateur de seconde équipe) en reprend servilement la trame, ainsi que le ton sério-parodique. Tout juste se risque t’il à ajouter à l’ensemble une pincée de Kill Bill, via le personnage de Kelly Hu, qui manie le sabre avec une certaine aisance et ne rechigne pas à donner de temps à autre quelques bons coups de pieds / poings dans la chetron de nos vilaines strip-teaseuses ghoules, ainsi qu'en incorporant à son intrigue une petite séquence « récit dans le récit » en noir et blanc mettant en scène un samouraï aveugle. Vala en gros pour le sujet, sans grand intérêt donc.

Mais Jeff Burr a l’habitude de travailler sur du matériel de seconde main et sait composer avec ce handicap. Pour preuve, malgré son flagrant manque d’originalité, cette histoire parvient à retenir notre attention sans difficulté tout au long de ses 84 petites minutes. Et pourtant, à y regarder de plus près, il ne se passe plus grand-chose dans le récit, passé la première attaque des ghoules, généreuse en détails gores, qui survient au terme de la première demie heure de métrage. Ca discute beaucoup, les vannes plus ou moins drôles fusent, et le temps passe sans trop que l’on ne s’en aperçoive. Tout est dans l’ambiance, un peu claustro, joliment bis. De la même façon le budget du film doit être dérisoire, et pourtant ça ne se remarque pas trop. Et c’est là qu’on se dit que Jeff Burr, sans non plus réussir une grande leçon de ciné à la Don Coscarelli sur son Bubba Ho-Tep, parce que son scénario ne vaut pas tripette et que l'on sent le cinéaste quant même limité lorsque tout ça prend un peu d’ampleur, comme lors des séquences d’affrontement général entre hommes et ghoules, et bien c’est là que l'on se dit qu'il est plutôt doué, qu'il sait donner un peu de vie et de personnalité à ce qu’il filme.

Me reste à ajouter que la dernière séquence est plutôt marrante et l’interprétation très honorable, réunissant autour de l’athlétique Kelly Hu le déjà culte Ken Foree (qui retrouve Jeff Burr 16 ans après Leatherface) et ce petit comique de Devon Sawa, qui n’a plus grand-chose du beau gosse que l’on a connu il y a quelques années.

Ha, un truc bizarre, sur la copie que j’ai vu, pas de trace de Jeff Burr au générique de début : la réalisation est créditée à un certain Andrew Quint.

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