APOCALYPSE DOMANI (1980)

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Manu le 21/07/2011 à 14:43

3.2

Réalisé par Antonio Margheriti
Avec John Saxon, Elizabeth Turner, Giovanni Lombardo Radice, Cinzia De Carolis.
Film italien, espagnol
Genre : Horreur
Durée : 1h 36min.
Année de production : 1980
Titre français : Demain l'apocalypse
Musique : Alexander Blonksteiner

Sortie Cinéma France : 10/11/1982
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.2

Critique APOCALYPSE DOMANI (1980)

Avis rédigé par Manu | le 21/07/2011. | Note : 3.2

A défaut d’être une grande réussite, voici un bel exemple du caractère à la fois ingénieux et sympathiquement opportuniste du cinéma d’exploitation italien de la grande époque. Signé Antonio Margheriti, artisan très compétent ayant tâté d’à peu près tous les genres du cinéma populaire transalpin sur pas moins de 4 décennies, Demain l’apocalypse combine astucieusement le film de cannibale, genre typiquement italien alors très en vogue de ce côté-ci de l’Atlantique, à une veine cinématographique plus exclusivement américaine : l’actioner/thriller utilisant comme toile de fond le problème de la difficile réinsertion des vétérans du Vietnam traumatisés par leur expérience du combat, veine dont quelques classiques du cinéma américain, tels Taxi driver ou First blood, peuvent être perçus comme des excroissances/produits dérivés. Histoire de ratisser un peu plus large encore, le film parvient même à surfer, dans son ouverture, sur le courant alors émergeant de la pure bande d’action guerrière s’intéressant frontalement au conflit vietnamien.

Le résultat de ce méli-mélo est, comme l’on pouvait s’en douter, plus curieux et amusant que réellement convaincant, voire flippant. Il faut dire aussi que si, au niveau de l’interprétation et de la réalisation, l’œuvre affiche un niveau de compétence des plus satisfaisants, il n’en va pas de même du script, truffé de trous, incohérences et autres naïvetés. Que soit ces autorités qui mettent un temps fou à comprendre que le virus au centre du récit est contagieux ou nos vietnam vets qui affichent un but pour le moins curieux lorsqu’ils s’évadent de l’hôpital (ils veulent retourner au Vietnam ! pays, rappelons, alors aux mains des khmers rouges) et dont le degré de contagion semble varier d’une séquence à l’autre, rien n’a vraiment de sens, voire de logique dans cette histoire.

Pourtant, à condition de ne pas craindre le bon gros gore artisanal qui tâche à l’ancienne, garanti sans adjonction de CGI (on devine que l’abattoir local a été sollicité pour les meilleures scènes du film dans ce registre), Demain l’apocalypse demeure une très efficace et divertissante bisserie italienne faisant par ailleurs bel usage du cadre urbain américain dans lequel se déroule une partie de son intrigue (le film a été partiellement tourné à Atlanta).

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