A REFLECTION OF FEAR (1972)

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Manu le 30/04/2022 à 08:07

3.3

Réalisé par William A. Fraker
Avec Robert Shaw, Sally Kellerman, Mary Ure, Sondra Locke, Signe Hasso.
Film américain
Genre : Epouvante
Durée : 1h 29min.
Année de production : 1972
Titre français : Le Souffle de la peur
Musique : Fred Myrow

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3

Critique A REFLECTION OF FEAR (1972)

Avis rédigé par Manu | le 30/04/2022. | Note : 3.3

A reflection of fear est le second des trois longs métrages cinématographiques réalisés entre 1970 et 1981 par le grand directeur de la photographie William A. Fraker. Adaptation du roman de Stanton Forbes « Go to thy deathbed », le film est coécrit par le scénariste de télévision Edward Hume (21 hours at Munich de William A. Graham) et Lewis John Carlino. Il se situe dans la carrière de Robert Shaw entre le biopic Young Winston de Richard Attenborough et le drame social The Hireling d’Alan Bridges.

A priori tout ce qu'il faut pour me plaire là-dedans, sauf que le résultat ne tient pas les promesses d'une première demi-heure plantant pourtant joliment le décor, tout en ambiance gothique et thématique œdipienne. Certes William A. Fraker soigne l'affaire, mais il aurait peut-être fallu quelqu'un d'un peu moins timoré, à la Michael Winner, pour faire décoller l’ensemble.

Fraker, lui, ne parvient pas vraiment à jouer de la sève provocatrice de son intrigue. Il manque au film un grain de folie collant à ses effets les plus grossiers, même si l’œuvre, au rythme particulier (entendez par là plutôt lent), enrobée d'un voile d'étrangeté, a ses moments. Lewis John Carlino, ici coscénariste, récidivera dans ce type d'atmosphère vénéneuse, avec me semble-t-il davantage de succès, sur sa première réalisation, The Sailor Who Fell from Grace with the Sea, 3 ans plus tard.

Quant à l’interprétation, si le film permet au naturellement imposant Robert Shaw d’explorer à l’écran une facette inédite de sa personnalité à travers un personnage de père absent dépassé par les évènements, interprétation plus délicate qu’à l’accoutumé pour lui, j’avoue demeurer quelque peu circonspect concernant la prestation de Sondra Locke, dans un rôle, il est vrai, peu évident.

Plaisant donc, jusque dans cette impression de suivre un ABC Movie of the week un brin amélioré, mais manquant indéniablement d’un quelque chose pour constituer un mélodrame horrifique marquant.

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