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THE BIBLE - IN THE BEGINNING (1966)

(1) critique (2) commentaires
Manu le 21/04/2011 à 22:01
3.5
Réalisé par John Huston
Avec Michael Parks, Ullya Bergryd, Richard Harris, George C. Scott, Stephen Boyd.
Film américain, italien
Genre : Historique
Durée : 2h 47min.
Année de production : 1966
Titre français : La Bible
Musique : Toshirô Mayuzumi

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5



 Critique THE BIBLE - IN THE BEGINNING (1966)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.5
Dans les années qui suivent Ben-Hur et sa moisson d’oscars, les superproductions bibliques ont le vent en poupe. Producteur culotté s’il en est, l’italien Dino De Laurentiis envisage au milieu des années 60 de lancer une franchise cinématographique relatant tout simplement l’histoire de la Bible. Un projet pour le moins ambitieux dont il confie le premier volet à … Robert Bresson, pensant peut-être que l’austérité religieuse du cinéma de ce dernier devrait parfaitement convenir à son projet. Un pari pour le moins couillu qui témoigne, si besoin était, de la belle audace de ce grand producteur « à l’ancienne ».

Bresson sera toutefois rapidement limogé (pour avoir, selon la légende, fait venir sur son plateau à peu près tous les animaux du zoo de Rome sans en filmer un seul !) et remplacé par John Huston, personnage aussi peu docile que son prédécesseur mais sans nul doute davantage rompu à ce type d’exercice cinématographique à gros budget. Un intéressant choix de substitution, même si l’on peut au fond s’étonner de voir ce grand peintre de la lose attitude associé à une histoire aussi « balisée » que celle-ci (néanmoins peuplée à sa façon de losers magnifiques, Adam et Eve en constituant une belle paire !).

On pouvait donc s’attendre à un Huston en mode Le Dernier de la liste / A nous la victoire, traitant son sujet avec désinvolture et ironie. Et ce n’est pas le cas du tout. On frôle certes cette dérive sur certains passages - tout l’épisode avec Noé, interprété par Huston himself, a presque un petit côté comédie – mais dans l’ensemble Huston parait s’être impliqué réellement dans cette fresque. Sa réalisation est en tout cas remarquable, mettant notamment admirablement en avant d’impressionnants décors pour la plupart naturels (Islande, Egypte, Sicile et Israël sont quelque uns des pays visités pour l’occasion). Stupéfiant serait même davantage le mot concernant la reconstitution à l’écran de l’Arche de Noë et de la tour de Babel. Car à une époque ou les CGI vous règlent un peu trop facilement tous vos problèmes de figuration et de reconstitutions historiques à grande échelle, voir des comédiens évoluer dans de vrais décors invoquant une certaine démesure, décors que, par le biais d’une réalisation experte, l’on jurerait à taille réelle, vous laisse presque sans voix.

Quant à l’histoire, on en pense bien sûr ce que l’on veut, mais le film a le mérite de la rendre parfaitement intelligible sans tomber dans le scolaire ou l’image d’Epinal, voire le kitsch (le risque était pourtant grand, concernant l'épisode du jardin d'Eden). Il flotte même sur cette adaptation une noirceur, un parfum de tragédie dérisoire étonnement humaine pour un récit biblique, assez caractéristique de l’esprit du cinéma d’Huston, de même que rappelant étrangement une précédente superproduction biblique de De Laurentiis : le Barrabas de Richard Fleischer.

Le film fut un échec critique et public à sa sortie, marquant plus ou moins la fin des grandes fresques cinématographiques antiques de ce type. Dommage, car c’est loin d’être ce qui s’est fait de pire à l’époque dans sa catégorie.


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