OPERACION OGRO (1979)

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Manu le 31/05/2012 à 11:21

Réalisé par Gillo Pontecorvo
Avec Gian Maria Volonte, José Sacristan, Angela Molina, Eusebio Poncela, Nicole Garcia.
Film italien, espagnol, français
Genre : Politique, suspense
Durée : 1h 55min.
Année de production : 1979
Musique : Ennio Morricone

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0

Critique OPERACION OGRO (1979)

Avis rédigé par Manu | le 31/05/2012. | Note : 3.0

Dernier film de fiction du très engagé Gillo Pontecorvo, Operacion Ogro relate les préparatifs et l’exécution de l’attentat terroriste du même nom qui, le 20 décembre 1973, coûta la vie au premier ministre espagnol Luis Carrero Blanco, successeur potentiel de Franco. Le film s’interroge plus largement sur la question du maintien de la lutte armée basque au lendemain de la fin de la dictature franquiste. Coproduction franco-italo-espagnole tournée à Madrid et au pays basque, Operacion ogro ne connut qu’une distribution relativement confidentielle. Chez nous, en dehors d’un passage au ciné-club d’Antenne 2 en 1985, c’est le néant absolu en terme de diffusion. Un titre largement oublié donc, à la différence des précédentes fictions du cinéaste.

Le film mérite pourtant sa petite reconnaissance, ne serait-ce parce qu’il traitre d’un sujet peu abordé au cinéma, alors brûlant d’actualité, et s’en tire plutôt bien. Prônant une solution politique au conflit basque-espagnol, Operacion Ogro évite de trop verser dans l’angélisme même s’il soutient à l’évidence la cause basque. Pontecorvo s’en tient le plus souvent à une sage mais néanmoins très efficace description du quotidien de ces hommes condamnés à la clandestinité, toujours sur le qui vive, parfois pris de doute sur le bien fondé du mode de revendication qu’ils ont choisi pour se faire entendre. Dans l’ensemble, c’est du cinéma politique studieux, bien ficelé, assurément gauchisant, à la Costa-Gavras, auquel il manque toutefois un petit supplément d’âme dans l’approche pour réellement soulever l’enthousiasme.

Autre soucis, plus « pratique » : la séquence clef de l’attentat, reposant visuellement sur des maquettes miniatures particulièrement détectables, n’est clairement pas à la hauteur des ambitions et du sérieux général de l’entreprise. L’impression de se retrouver subitement dans un bon gros bis d’Antonio Margheriti vous sort comme qui dirait un peu du film.

Un film un peu scolaire mais néanmoins tout à fait recommandable, car sobre et efficace dans la forme ainsi que d’un indéniable intérêt historique dans le contenu.

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