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LE QUATTRO GIORNATE DI NAPOLI (1962)

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Manu le 22/03/2012 à 12:41
3.8
Réalisé par Nanni Loy
Avec Aldo Giuffrè, Lea Massari, Jean Sorel, Gian Maria Volonte, Frank Wolff.
Film italien
Genre : Historique, guerre
Durée : 2h 04min.
Année de production : 1962
Titre français : La Bataille de Naples
Musique : Carlo Rustichelli

Sortie Cinéma France : 12/06/1963
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.8



 Critique LE QUATTRO GIORNATE DI NAPOLI (1962)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.8
Cette évocation des 4 jours de la bataille de Naples est le cinquième long métrage de fiction de Nanni Loy, ainsi que son œuvre la plus connue hors d’Italie avec le très beau Café express, signé en 1979. Co-écrit par le futur réalisateur Pasquale Festa Campanile, le film obtint deux nominations à l’oscar en 1963, celle du meilleur scénario et de la meilleure œuvre étrangère.

Tourné au début de la vague des films de guerre à grand spectacle consacrés au second conflit mondial, Le Quattro giornate di Napoli se rattache en quelque sorte à celle-ci, tout en demeurant un objet cinématographique à part. Pour résumer le truc, disons que c’est une superproduction neo-réaliste.

D’un côté le film possède un authentique souffle épique, ne lésinant pas sur les scènes d’action et de combat, de l’autre il fonctionne comme un véritable documentaire, bénéficiant en ce sens de décors réels grandeur nature – laissant deviner que la reconstruction de Naples était encore loin d’être achevée au début des années 60 – et de la participation actif de la population locale, mêlée à des acteurs chevronnés comme Gian Maria Volonte, Lea Massari ou George Wilson (aucun acteur n’est par ailleurs cité au générique, afin de rendre hommage à tous les napolitains impliqués dans le tournage).

Aucun académisme du côté de l’écriture. L’ensemble se distingue même par la remarquable tenue de son script. Il y a une vraie équité, un remarquable équilibre dans le traitement des principaux personnages, qui semblent ne former plus qu’un au final. En outre, Festa Campanile démontre une fois encore un talent unique dans l’art de faire cohabiter le tragique et le dérisoire, de saupoudrer les sujets les plus graves d’un humour percutant.

Un grand Nanni Loy, en définitif, spectaculaire mais à taille humaine


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