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DETROIT (2017)

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Manu le 08/04/2018 à 19:32
4.1
Réalisé par Kathryn Bigelow
Avec John Boyega, Will Poulter, Algee Smith, Jason Mitchell, Anthony Mackie.
Film américain
Genre : Historique
Durée : 2h 23min.
Année de production : 2017
Musique : James Newton Howard

Sortie Cinéma France : 11/10/2017
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.1



 Critique DETROIT (2017)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 4.1
Detroit est le (seulement) dixième long métrage de Kathryn Bigelow en 36 années d’activité dans ce domaine. Le film marque sa troisième collaboration consécutive avec l’ancien journaliste, producteur et scénariste Mark Boal, ainsi que ses retrouvailles, 9 ans après The Hurt locker, avec le directeur de la photographie anglais Barry Ackroyd, compagnon de route cinématographique de Ken Loach dans les années 90 et 2000.

Echec commercial relativement prévisible pour ce drame criminel historique qui, comme souvent chez Kathryn Bigelow, ne se soucie guère d'assurer le confort de son spectateur, le confrontant à l'inverse, une fois encore, à la part la plus obscure de ses semblables, maillons inévitablement faibles d’une société gangrénée par la violence, la haine, l’injustice et l’incommunicabilité.

Vaste et sombre programme que Bigelow expose et développe de façon radicale, implacable, aidée du précieux Mark Boal, devenu véritablement en 3 films - au passage, les 3 meilleurs de sa réalisatrice - son double côté écriture. Car ici, pas de complaisance, à quelques niveaux que se soient, pas non plus d’effets visant à faciliter la grille de lecture du spectateur ni de tentative d’exploiter les évènements à des fins ouvertement revendicatives.

Bref, d’une façon plus générale, pas de répit pour le spectateur, que l’on plonge dans ce bain bouillant jusqu’au cou en le laissant tirer lui-même les (évidentes) conclusions s’imposant sur ce peu glorieux épisode de l’Histoire américain récente.

Intelligence rare de la méthode Bigelow / Boal donc, qui génère une tension maximale à l'écran, du moins jusqu’à la partie judiciaire du récit occupant l’ultime heure de film. Bigelow change alors subtilement de braquet pour un dernier tiers sans doute moins éprouvant dans ses images, moins viscéral, mais qui ne cède à aucune forme de facilité non plus, à travers son approche froide, clinique, suscitant à dose équivalente rage et dégout.

Un grand film de plus pour Bigelow, dérangeant dans le fond comme la forme, qui bouscule l’ordre établi avec l’assurance propre aux plus grands (qui d’ailleurs, aujourd’hui, se permettrait d’employer un compositeur de la stature de James Newton Howard pour lui faire composer à peine 15 minutes de score d’ambiance à peine perceptible simplement parce que l’œuvre n’en nécessite pas davantage ?) et continue également de creuser en filigrane le sillon d’une réflexion passionnante et unique sur les codes de la masculinité, de disséquer film après film, avec une fascination pleinement assumée, les plus déviants des comportements machistes.


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