BUONGIORNO, NOTTE (2003)

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Léo le 16/04/2014 à 21:58

4.5

Réalisé par Marco Bellocchio
Avec Maya Sansa, Luigi Lo Cascio, Roberto Herlitzka, Piergiorgio Bellocchio, Giulio Bosetti.
Film italien
Genre : Historique, Drame
Durée : 1h 45min.
Année de production : 2003
Musique : Riccardo Giagni

Sortie Cinéma France : 04/02/2004
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.5

Critique BUONGIORNO, NOTTE (2003)

Avis rédigé par Manu | le 16/04/2014. | Note : 4.5

Buongiorno, notte est le dix-huitième long métrage de fiction du très engagé Marco Bellocchio. Revenant sur l’enlèvement et l’assassinat d’Aldo Moro, président du conseil de la démocratie chrétienne, qui ébranla l’Italie à la fin des années 70, le film adapte très librement l’ouvrage « Il Prigioniero » écrit par Anna Laura Braghetti, membre du commando des brigades rouges qui retint captif et exécuta Moro le 9 mai 1978. En dépit de la vive polémique qu’il suscita en Italie à sa sortie - l’affaire Moro demeure encore un dossier très sensible là-bas - ce film marquant la seconde collaboration entre Bellocchio et l’actrice Maya Sensa reçut un accueil critique généralement élogieux.

La période historique dite des « années de plomb » a inspiré de nombreux films italiens au cours de la décennie 2000. Si bon nombre d’entre eux méritent que l’on s’y arrête (Romanzo criminale, Vallanzasca : Gli angeli del male, La Prima Linea) aucun ne me semble cependant atteindre le niveau de maîtrise et de réussite de Buongiorno, notte, à la fois réflexion très personnelle de Bellocchio sur les idéaux politiques perdus, passionnante analyse comportementale, sondant son héroïne dans ses motivations, doutes et son mode de vie très particulier, et évocation semi-documentaire de l’affaire Moro reprenant moult images d’archive de la télévision italienne,.

Film extraordinairement riche, à la mise en scène d’une puissance et intelligence crevant l'écran, Buongiorno, notto mériterait d’être encenser pour plein d’autres raisons encore (sa superbe bande sonore, convoquant notamment Verdi, Schubert, Pink Floyd et Raffaela Carrà, l’interprétation de Maya Sensa, la photographie « opaque » de Pasquale Mari). Mais disons plus simplement que, s’il y a un film à voir en priorité sur cette sombre page de l’Histoire italienne, c’est ce Buongiorno, notto et rien d’autre.

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