se connecter

BEATRICE CENCI (1969)

(1) critique (0) commentaire
Léo le 19/06/2013 à 14:21
4
Réalisé par Lucio Fulci
Avec Tomás Milian, Adrienne Larussa, Georges Wilson, Massimo Sarchielli, Raymond Pellegrin.
Film Italien
Genre : Drame historique
Durée : 1h 39min
Année de production : 1969
Titre français : Liens d'amour et de sang
Musique : Angelo Francesco Lavagnino

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.0



 Critique BEATRICE CENCI (1969)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 4.0
Beatrice Cenci est la cinquième, et à ce jour dernière, évocation cinématographique de la célèbre affaire historico-criminelle italienne du même nom. Surnommée « La belle parricide », Beatrice Cenci fut pour reconnue coupable et condamnée à mort pour sa participation au complot meurtrier échafaudé, et mené à son terme, contre de son père Francesco, noble romain violent et père supposé incestueux. En dépit des protestations de la population romaine, l’église, alors seule et unique bénéficiaire des biens de la famille aristocratique déchue, refusa de la gracier et, le 11 septembre 1599, elle fut exécutée en place publique avec son frère ainé et sa belle-mère. Tranchant en apparence avec le reste de la filmographie de Lucio Fulci, ce film généralement présenté comme assez proche de la vérité historique est cependant celui que le cinéaste aimait à citer comme son préféré parmi toutes ses réalisations.

Et l’on peut comprendre que Fulci soit plutôt satisfait de cette Beatrice Cenci. Car, tout en demeurant fortement imprégné de sa singulière personnalité, l’ensemble s’affirme rapidement comme une très belle réussite formelle doublée – chose peut-être plus rare chez lui – d’un récit d’une intensité dramatique / émotionnelle prégnante. Le film séduit par son ambitieuse structure narrative – bâtie sur un long flash-back à l’intérieur duquel s’insèrent plusieurs autres flash-backs – qui renforce intelligemment la noirceur et le caractère implacable d’un propos dont on connait de toute façon d’avance l’issue fatale.

Autres éléments typiquement fulcien conférant puissance et originalité à ce projet : la virulence de son discours anticlérical, discours que l’on retrouvera d’ailleurs dans plusieurs travaux à venir du cinéaste, et l’accent porté sur l’atmosphère, anticipant là-encore les subséquents opus horrifiques de Fulci. Suintant la mort, la déliquescence morale et la folie, l’ambiance n’est donc pas à l’illustration proprette tandis que le réalisateur insiste plus que de raison sur les détails les plus affreux de cette célèbre affaire, s’arrêtant notamment longuement sur les tortures subies par Beatrice et son amant. Enfin, dernier atout majeur de l’œuvre : la prestation mémorable de Georges Wilson, incarnant un Francesco Cenci monstrueux de cruauté et bestialité.

Titre au demeurant assez méconnu dans l’œuvre de Lucio Fulci, Beatrice Cenci n’a donc rien d’une œuvre sagement illustrative. Refus d’académisme dans la forme, de neutralité dans l’approche : le cinéaste impose avec force son univers tourmenté, signant un film passionnant mais également - limite manifeste de celle-ci - relativement éprouvant pour le spectateur.


Rechercher avec google



Recherche par nom

Titre :
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Artiste :
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Dernières critiques livres





Derniers commentaires





Salut l'artiste !



Critique cinema
2024 ans
Louis Gossett Jr.
(0000-2024)

2.55









Liens   |   Flux RSS   |   Page exécutée en 0.10409 secondes   |   contactez-nous   |   Nanar production © 2009