APPRENTICE TO MURDER (1988)

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Manu le 17/06/2020 à 18:29

2.7

Réalisé par Ralph L. Thomas
Avec Donald Sutherland, Chad Lowe, Mia Sara, Rutanya Alda, Eddie Jones.
Film canadien, américain, norvégien
Genre : Fantastique
Durée : 1h 32min.
Année de production : 1988
Titre français : L'apprenti criminel
Musique : Charles Gross

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.7

Critique APPRENTICE TO MURDER (1988)

Avis rédigé par Manu | le 17/06/2020. | Note : 2.7

Apprentice to murder est le troisième long métrage cinématographique du scénariste, producteur et réalisateur canadien Ralph L. Thomas. Distribué sur le sol américain par New World Pictures de Roger Corman, le film est coécrit par l’anglais Allan Scott. Il se situe dans la carrière de Donald Sutherland entre la comédie d’espionnage The Trouble with spies de Burt Kennedy et le drame adolescent Lost angels de Hugh Hudson.

Pourtant entamées sur le multi récompensé Ordinary people de Redford, les années 80 auront été une période professionnellement compliquée pour Donald Sutherland, les échecs critiques et publiques plus ou moins retentissants succédant à d’obscures titres vidéo tels cet Apprentice to murder, coproduction américano-canado-norvegienne intégralement tournée en Norvège. Sutherland y retrouve Alan Scott, scénariste de Don’t look now et d’une poignée d’autres Roeg, pour un film naviguant maladroitement entre drame rural et suspense surnaturel, le tout inspiré d’une véritable affaire criminelle survenue en Pennsylvanie à la fin des années 20.

L’œuvre fait ainsi davantage preuve d’ambition que d’unité, et si le début intrigue, porté par une solide prestation de Sutherland, maniant l’ambivalence sur la nature de son personnage avec le talent qu’on lui connait, le glissement progressif du film dans le pur fantastique laisse quant à lui nettement plus sceptique, avec 1 ou deux scènes frôlant même le ridicule (cf. le look cartoonesque de Sutherland au sortir de la séquence d’exorcisme de la ferme).

Un essai psychologico-fantastique non sans quelques mérites donc, mais fortement pénalisé par un traitement entre-deux, qui ne possède ni la rigueur d’écriture nécessaire pour convaincre, ni, à l’opposé, une réalisation illuminée façon Roeg pour véritablement retenir l’attention.

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