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THE SELL OUT (1976)

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Léo le 23/03/2014 à 11:32
3
Réalisé par Peter Collinson
Avec Richard Widmark, Oliver Reed, Gayle Hunnicutt, Sam Wanamaker, Vladek Sheybal.
Film anglais, italien, israélien
Genre : Espionnage
Durée : 1h 41min.
Année de production : 1976
Titre français : Le Sursis
Musique : Colin Frechter

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0



 Critique THE SELL OUT (1976)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.0
The Sell out est le second film d’espionnage de Peter Collinson après Innocent bystanders signé 4 ans plus tôt (une réplique du film peut d’ailleurs s’interpréter comme un petit clin d’œil à ce titre). Ecrit par Judson Kinderg, scénariste du Vampire circus de Robert Young, et Murray Smith, collaborateur régulier du cinéaste bis Pete Walker dans les années 70, le film marque la première collaboration entre Collinson et son compatriote, l’acteur Oliver Reed. On retrouve par ailleurs au générique deux des interprètes du précédent métrage du réalisateur, Gayle Hunnicutt et Sam Wanamaker.

The sell out est un mélange d’éléments thématiques et formels intéressants, propres à l’univers du cinéaste anglais, et d’idées foireuses, de maladresses et de grosses lourdeurs qui nous ramènant malheureusement du côté des travaux les plus faibles de leur auteur : The Spiral staircase, Target of an assassin et Tomorrow never comes.

Du côté des choses qui fâchent, démarrons par l’absence d’ambition réelle du scénario. Réclamant du spectateur une attention plus que soutenue, celui-ci ne lui offre au final, sous les grands airs qu’il se prend trop souvent, rien de vraiment pertinent ou original en retour. Vient ensuite la piètre prestation de Gayle Hunnicutt qui surjoue chacune de ses nombreuses crises de nerfs. On en viendrait presque à pousser un discret soupir de soulagement lorsque celle-ci vient à s’effacer du récit, dans un scène d’une froide brutalité réveillant pourtant le Collinson mal élevé qu’on apprécie.

Bien que certainement très agréable en écoute seule, la musique funk-jazz-disco du film n’arrange pas non plus les choses, donnant notamment aux séquences d’action un petit côté James Bond plutôt incongru au sein de qui se veut une histoire d’espionnage sombre et sérieuse.

Dans le même registre de doléances, le recours abusif aux talents de Rémy Julienne sur 20 dernières minutes du film s’avère une idée des plus malheureuses. On passe subitement d’un thriller d’espionnage presque trop sérieux à une bande d’action totalement décontractée, spectaculaire et artificielle (dernier aspect accentué par une mise en scène visiblement peu soucieuse de masquer l’utilisation de mannequins dans la plupart des scènes d’acrobatie automobiles). Ce final explosif sonnant curieusement comme un replay de celui d’The Italian Job (aux cascades déjà réglées par Julienne) décrédibilise clairement l’entreprise dans son ensemble, au moment même où celle-ci aurait dû atteindre son pic de tension dramatique.

En dépit de ses nombreuses imperfections, l’ensemble s’avère plus agréable à suivre que le léthargique Spiral staircase signé Collinson un an auparavant. Les extérieurs israéliens du film (tourné à Jérusalem, ainsi qu’en Angleterre pour les scènes de studio), donnent un indéniable cachet à l’ensemble. Oliver Reed et Richard Widmark forment un intéressant duo d’espion et l’on retrouve par moment les aspects les plus noirs et les plus originaux de la personnalité de Peter Collinson, notamment dans la sèche indifférence avec laquelle il filme la mort ou l’élimination de la plupart des protagonistes de l’histoire ou encore dans cette longue et musclée scène de séduction entre Oliver Reed et Gayle Hunnicutt, mettant légèrement mal à l’aise. Enfin, à travers la richesse de composition de nombreux plans ou le travail pointu effectué sur le montage, la réalisation vient nous rappeler que Peter Collinson, bien qu’ici flanqué d’un scénario par trop alambiqué le bridant dans ses obsessions, reste néanmoins un talentueux filmmaker … et même si, au final, son style enferme quelque peu le film dans un ambiance très fin sixties donnant un aspect légèrement désuet, voire anachronique, au film.

Plus réussi que les deux précédents films du cinéaste mais évidemment très en deçà de ses travaux du début de la décennie 70.


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2024 ans
Louis Gossett Jr.
(0000-2024)

2.55









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