THE RHYTHM SECTION (2020)

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Manu le 27/07/2022 à 20:28

3.1

Réalisé par Reed Morano
Avec Blake Lively, Jude Law, Sterling K. Brown, Max Casella, Raza Jaffrey.
Film anglais, espagnol, irlandais, américain
Genre : Espionnage
Durée : 1h 49min.
Année de production : 2020
Titre français : Le Rythme de la vengeance
Musique : Steve Mazzaro

Sortie Cinéma France : 06/04/2020
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.1

Critique THE RHYTHM SECTION (2020)

Avis rédigé par Manu | le 27/07/2022. | Note : 3.1

The Rhythm section est le troisième long métrage cinématographique de l’également directrice de la photographie Reed Morano. Coproduit par Barbara Broccoli et Michael G. Wilson, le film est écrit par Mark Burnell, lequel adapte ici son propre roman. Il se situe dans la carrière sur grand écran de Jude Law entre le drame The Nest de Sean Durkin et le film fantastique Fantastic beasts : The Secret of Dumbledore de David Yates.

Film à la gestation longue et compliquée, traversée de clashs entre ses auteurs / producteurs, The Rhythm section n’a pas davantage séduit la critique que le public à sa sortie. Considéré comme l’un des plus gros bides du cinéma US de ces dernières années, l’œuvre n’a toutefois rien d’un ratage aux dimensions XXL.

Certes, parler de projet abouti donnant ample satisfaction serait exagérer, mais disons que l’ensemble remplit correctement son contrat de thriller d’espionnage post-bournien, avec même un certain brio du côté de la mise en scène, très impliquée dans ses séquences d’action (cf. cette très efficace scène de poursuite automobile, intégralement filmée du l’intérieur de la voiture de l’héroïne). Le film paraissant presque resserré au regard des standards actuels de ce type de productions, on ne voit finalement pas vraiment le temps passé, quand bien même on ne se sent jamais autant impliqué qu’on le souhaiterait dans cette histoire au développement bien trop attendu.

Toutefois, l’absence de surprise n’est peut-être le handicap premier de l’œuvre. Le manque d’orientation claire quant à sa teneur exacte, son approche du genre, demeure au final ce qui la pénalise le plus. Car l’on sent ici la volonté d’offrir quelque chose de sensiblement différent d’un Jason Bourne, de plus introspectif, de tout de même légèrement moins porté sur le spectaculaire. Sauf que la plupart des péripéties, comme le cheminement du récit-même, ne font que réclamer une bande d’action plus classique, roulant presque dans le sillage d’un Taken et autres action flick mettant en scène Liam Neeson.

Bref, un film bien fait, en particulier dans sa réalisation, poussant à espérer que son échec cuisant ne mette pas un frein à la carrière de réalisatrice de Morano, mais un film qui ne sait pas trop où il va non plus, laissant sur un évident sentiment d’inabouti.

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