MAIS OU SONT PASSEES LES JEUNES FILLES EN FLEURS ? (1975)

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Manu le 29/03/2012 à 20:05

Réalisé par Jean Desvilles
Avec Pierre Guillermo, Christian Parisy, Françoise Prevost, Catherine Wagener.
Film français
Genre : Comédie érotique
Durée : 1h 20min.
Année de production : 1975
Musique : François de Roubaix

Sortie Cinéma France : 07/05/1975
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0

Critique MAIS OU SONT PASSEES LES JEUNES FILLES EN FLEURS ? (1975)

Avis rédigé par Manu | le 29/03/2012. | Note : 3.0

Mais où sont passées les jeunes filles en fleurs ? est le troisième long métrage de fiction du français Jean Desvilles après le film érotique Jeux pour couples infidèles et le drame criminel Les Anges avec Michel Bouquet. Le film est également écrit et co-produit par Desvilles, distribué par la firme Alpha France, laquelle se spécialisera par la suite dans le cinéma pornographique. Notons enfin qu’il s‘agit de la seconde collaboration de ce cinéaste avec l’actrice Françoise Prevost et le compositeur François de Roubaix.

Un curieux titre – très Proustien, à l’image des tenues qu’arborent les actrices du film - que celui-ci, tombé complètement aux oubliettes malgré deux, trois intervenants de renom à son générique (dont on se demande d’ailleurs un peu comment ils se sont retrouvés sur ce projet). Mais où sont passées les jeunes filles en fleurs ? donne par instant vraiment l’impression d’avoir été écrit et tourné entre potes, « à la bonne franquette », sur un long week-end férié. Une sensation prédominante en particulier du côté du scénario, définitivement fâché avec la notion de continuité, à l’ossature pour le moins fragile – tournant autour de de la perte de virginité de l’un des deux jeunes héros – et aux dialogues sentant la semi-improvisation. Par ailleurs les quelques séquences impliquant les personnages de la femme du garde-chasse et son amant, intégralement sonorisées en post-production, semblent n’être là que dans le double but de corser légèrement un métrage pour le reste gentiment canaille, tout en le tirant vers une durée à peu près convenable (celui-ci ne fait malgré tout que 83 petites minutes).

Maintenant, il me semble que cette construction évasive, l’extrême minimalisme de son propos confèrent paradoxalement un certain charme au film. Le naturel un peu gauche des interprètes encadrant Françoise Prevost passe bien à l’écran tandis que le cadre champêtre de ces marivaudages se voit joliment mis en valeur par la photo du récemment disparu Alain Derobe. De même, l’accompagnement musical de François de Roubaix s’avère de premier choix. Enfin, Mais où sont passé les jeunes filles en fleurs ? propose un générique de début pour le moins singulier, puisque énoncé par l’un des personnages du film dans le cadre même de l’intrigue.

Du cinéma bricolé un peu à la va-vite, mais frais, décontracté, sortant discrètement et agréablement de la norme.

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